Ctrl Alt Ego propose une expérience originale dans un univers de science-fiction où vous incarnez une conscience désincarnée capable de prendre possession de diverses machines. Votre mission, dans cette station spatiale remplie de robots et d’objets interconnectés, est d’empêcher la propagation d’un virus destructeur. Le concept ? Contrôler tout ce qui peut être piraté, de la simple porte automatique aux redoutables robots de sécurité, en passant par d’adorables petits chiens mécaniques. Le résultat est un mélange unique de liberté totale et de créativité dans la manière d’aborder les situations.
Dès le départ, vous êtes guidé par le mystérieux Dr Everyman qui vous explique les bases de votre mission. Là où Ctrl Alt Ego se démarque, c’est dans la façon dont il laisse le joueur choisir son approche. Vous préférez la discrétion, en vous faufilant de machine en machine sans faire de bruit ? C’est possible. Vous aimez l’action pure, enchaînant explosions et piratages agressifs ? Cela fonctionne aussi. En somme, le jeu vous offre une palette d’options suffisamment large pour que chaque joueur y trouve son compte.
Le cœur du gameplay repose sur la possession de machines à l’aide d’une ressource nommée « Ego », que vous collectez au fil de vos actions. Plus un ennemi est puissant ou alerte, plus le coût en Ego sera élevé pour le contrôler. Cette mécanique pousse à la réflexion et à l’adaptation, car les ressources ne sont pas infinies. Votre principal allié dans cette aventure est le Bug 22, un robot multi-outils que vous contrôlez pour ouvrir des portes, percer des murs ou même transformer des objets en armes. Ce petit compagnon devient vite indispensable pour progresser dans cet environnement hostile.
La variété des machines que vous pouvez prendre en main permet une grande créativité. Vous pouvez hacker des tourelles, des drones, ou même des simples portes pour manipuler l’environnement à votre avantage. Cette liberté d’approche, combinée à des niveaux ouverts avec plusieurs chemins possibles, encourage l’expérimentation. Chaque situation peut être abordée de manière unique, selon votre style de jeu. Si vous aimez résoudre des puzzles tout en gardant un œil sur les ennemis qui patrouillent, vous serez servi.
Les ennemis, eux, ne sont pas en reste. Bien qu’ils soient entièrement mécaniques, ils réagissent intelligemment à vos actions. Les robots que vous affrontez sauront vous traquer et vous donner du fil à retordre, surtout si vous adoptez une approche trop bourrine. L’intelligence artificielle est suffisamment réactive pour rendre les affrontements intéressants, et elle s’adapte à vos méthodes. Mais attention à ne pas sous-estimer vos adversaires, car un mauvais choix peut vite vous coûter cher en Ego.
Graphiquement, le jeu est propre mais sans effet waouh. Le genre de jeu avec une direction artistique banale, comme la grande majorité des FPS tournant sous Unity. Mais cela ne veut pas dire que c’est vilain pour autant, bien au contraire. La bande son est plutôt minimaliste mais elle fait la part belle aux bruitages des robots. Il faut faire attention à son environnement pour savoir si un danger approche. C’est plutôt bien fait.
Quelques défauts sont tout de même à noter. Déjà le titre peut provoquer la nausée. La caméra a tendance à toujours bouger, un peu comme un mec bourré en fin de soirée. On peut calibrer cela dans les options pour limiter le risque d’avoir la gerbe, mais clairement, ce n’est pas forcément accessible à tout le monde. De plus, le jeu est entièrement en anglais sans traduction française, un autre frein pour profiter pleinement du titre. Et sachant qu’il faudra au minimum une vingtaine d’heures pour arriver au bout des 8 chapitres du jeu, il faut mieux : ne pas avoir envie de vomir et comprendre ce qu’on nous raconte.
Ctrl Alt Ego est un titre très sympa pour les amateurs de jeux où la liberté d’action prime. Si l’anglais ne vous rebute pas et que vous aimez explorer des environnements à la manière d’un hacker du futur, ce jeu saura vous captiver.