Il est vrai que le planning de sortie est intrigant car j’ai testé les deux jeux en très peu de temps. Autant Gray Dawn est un walking simulator avec un gameplay assez limité niveau action, autant dans Devil Inside Us: Roots of Evil, on garde le côté simulateur de marche, mais avec un vrai penchant survival horror par moment. Mais, on garde des points communs assez forts : un prêtre, une vue subjective, une ambiance stressante et un démon à bannir.
Devil Inside Us : Roots of Evil nous plonge dans un récit d’horreur que ne renierait pas le réalisateur James Wan. On incarne Aughust Heylel, un prêtre et exorciste, chargé d’aider une famille à se libérer d’une malédiction ancestrale qui hante leur maison depuis des décennies. L’histoire se déroule en deux périodes, en 1984 où les premiers événements ont lieu, et en 2020 où Aughust retourne sur les lieux pour mettre un terme au mal qui persiste depuis trop longtemps.
Devil Inside Us: Roots of Evil offre une approche originale en mettant en avant un protagoniste peu conventionnel : un vieux prêtre qui se bat contre les forces démoniaques avec sa foi comme principal atout. Cette approche apporte une dynamique intéressante au genre du survival horror. Cela change du personnage en forme qui n’a peur de rien. Là, notre personnage, il frôle littéralement la crise cardiaque dès qu’il court plus de 30 mètres.
Comme je l’ai dit en introduction, le jeu se présente comme un mélange entre walking simulator et survival horror, avec pour objectif principal l’exorcisme de la maison maudite. Si l’idée est prometteuse, l’exécution graphique laisse à désirer. Les environnements, bien que réalistes, souffrent de textures simplistes et d’une obscurité excessive qui nuit à l’immersion. Très souvent, on voit que dalle, et c’est franchement pénible. Cela plombe même quelques jump scares par moment.
Le gameplay se limite à marcher, courir et utiliser sa foi avec la touche RT. Avec le pad multidirectionnel, on peut se redonner de la vie, prendre des pilules pour retrouver de l’énergie pour courir quelques mètres, utiliser une lampe torche ou encore utiliser un chapelet pour retrouver un peu de foi. Les moments où on explore la maison, on lit des documents, on cherche à comprendre ce qui se passe, sont globalement sympas et l’ambiance est bien rendue. Par contre, les moments de combat sont moins réussis à cause d’un gameplay très raide et limité. Je me suis souvent retrouvé bloqué car le « monstre » était au milieu du passage, et je ne pouvais plus bouger en mode « hé mec, tu viens, je vais te lire un verset de la Bible ».
La bande sonore s’avère être l’un des points forts du jeu, avec des doublages anglais corrects et des bruitages efficaces qui contribuent à créer une atmosphère immersive. La musique, discrète mais efficace, accompagne judicieusement les moments clés du jeu. Malgré ces aspects positifs, Devil Inside Us: Roots of Evil souffre d’une durée de vie relativement courte, se terminant en une petite poignée heures. De plus, l’absence de traduction en français constitue un réel obstacle pour les joueurs francophones, privant ainsi une partie du public de l’immersion dans cette histoire de vieux prêtre en quête de rédemption.
En conclusion, Devil Inside Us: Roots of Evil offre une expérience correcte dans le genre du survival horror, avec un protagoniste atypique qui apporte une touche de fraîcheur (malgré son âge avancé). Cependant, les défauts techniques et l’absence de traduction en français limitent son potentiel et peuvent compromettre l’immersion des joueurs non anglophones.