Lords of Exile, développé par SquidBit Works, sent bon les 80s : Le t-shirt LC Waikiki, le baladeur K7, le Mister Freeze et la rediffusion de “Ciel, mon mardi !”. Ce jeu a tout du Castlevania de Konami sur NES, bien avant le virage fait par la série vers le Metroidvania.
Galagar, l’immonde fils de sa mère qui a tué votre fiancée, sème chaos et terreur au sein d’Exilia. Il ne s’attend pas à ce que vous, Gabriel, pourfendeur de torts et assoiffé de Tang… euh, de vengeance, lui fassiez ravaler toute sa dentition. Une histoire convenue.
Présenté sous la forme d’un Plateformer sombre, on retrouve tout le charme du jeu vidéo dont il s’inspire. Peut-être trop ! Notre héros ne possède pas de fouet, mais une épée. Il a à disposition des armes de jets : couteaux, faux, boomerangs téléguidés. On est en terrain connu, tellement que l’on a l’impression d’avoir déjà fait le jeu.
8 niveaux, bourrés de boss et de mid boss, qui vous permettront de rendre Simon Belmont… pardon Gabriel un peu plus gaillard. Les niveaux s’enchaînent de façon pas déplaisante, mais sans saveur. Le goût n’est pas là. On retrouve aussi le grand défaut des Castlevania : faites-vous toucher en l’air et vous ne pourrez pas rattraper votre chute. Frustrant à l’époque et toujours maintenant.
La musique est dans le ton. L’utilisation de certains pouvoirs permet d’entrevoir un jeu qui aurait pu être plus abouti, mais qui s’enlise dans le jeu de fan et qui est à 2 doigts, comme la polémique du moment avec Palworld, de sentir le plagiat à pleins naseaux.
Les 8 niveaux sont séparés en section et une fois passée ces sections, vous récupérez l’intégralité de votre vie. Ce qui n’est pas du luxe. Vous trouverez aussi des machines à sous et des vendeurs d’objets qui, avouons-le tout de suite, ne servent pas à grand-chose.
De plus, à la sortie, le jeu souffrait d’un immonde bug qui vous renvoyait au Dashboard de votre Xbox. Corrigé depuis par un patch, cela vous permet de finir l’aventure. Cela entache évidemment mon expérience, car un bug vers la fin du jeu peut être acceptable, au 3ème niveau, sur un jeu qui a l’ambition d’être speedrunné, cela l’est beaucoup moins.
Lords Of Exile est donc un jeu pixel art, sans saveur qui n’arrive pas à l’ombre de la semelle de son modèle. Tout n’est pas à jeter, mais rien n’est vraiment bon…