Dans Lunacy: Saint Rhodes, vous plongez dans une atmosphère où les couloirs craquent, où les ombres s’étirent, et où votre arbre généalogique a pris un sacré coup de tronçonneuse. Le jeu vous place dans la peau d’un enquêteur familial qui découvre peu à peu l’horreur ayant frappé sa lignée. Vous explorez la maison ancestrale, arpentez le village de Saint Rhodes, et survivez tant bien que mal aux entités menaçantes qui hantent ce lieu. Mais est-ce que la panique monte vraiment à chaque pas ?
Lunacy: Saint Rhodes suit la formule classique du walking simulator horrifique : beaucoup de marche, quelques portes fermées, et une flopée de clés cachées, comme dans un escape game où le stress remplace le chrono. On suit ici un fil rouge scripté à travers des environnements sinistres, alternant entre exploration minutieuse et sursauts occasionnels. Niveau stress, c’est efficace, mais pas de quoi hurler à la pleine lune non plus : on sent que tout est bien cadré, avec des jumpscares suffisamment calibrés pour qu’on sache qu’on ne va pas y passer pour de bon.
Visuellement, le jeu peine un peu à sortir du lot. Les textures ont un petit air de vieux placard mal éclairé et poussiéreux, un choix esthétique qui colle à l’ambiance sans vraiment impressionner. L’interface, quant à elle, est le vrai fantôme de cette histoire : le curseur a une fâcheuse tendance à se fondre dans le décor au point qu’on hésite souvent sur ce qu’il faut faire pour interagir avec les objets. On se retrouve parfois à tourner en rond en se demandant si l’on n’a pas raté un élément clé – ou si le curseur n’a tout simplement pas voulu faire son boulot.
Côté audio, la bande-son joue la discrétion : pas vraiment de musique à proprement parler, mais une ambiance sonore qui mise tout sur le frisson du silence et les bruits isolés, ajoutant ce qu’il faut de tension pour garder le joueur sur ses gardes. Les doublages en anglais, malheureusement, ne sont pas exceptionnels.
Le gameplay, lui, reste dans le domaine du convenu. Pas de mécanismes vraiment innovants ou de moments de bravoure ludique : on suit le parcours, on collecte les éléments pour débloquer de nouvelles zones, on avance… un peu comme dans un train fantôme qu’on a déjà emprunté.
Avec une durée de vie d’environ 7 à 8 heures, Lunacy: Saint Rhodes propose une expérience correcte, mais sans réelle surprise. Il y a deux fins à découvrir, histoire de relancer l’intérêt pour les plus motivés, mais une seule session suffira probablement à la majorité des joueurs.
En bref, Lunacy: Saint Rhodes s’en sort en tant que jeu d’horreur classique, efficace mais sans grande originalité. Il fait son travail dans la gamme des walking simulators horrifiques mais, comme beaucoup, risque de se faire oublier rapidement dans la foule des jeux d’horreur plus marquants.