Manette sans fil Turtle Beach Stealth Ultra - Originale mais perfectible

Manette sans fil Turtle Beach Stealth Ultra - Originale mais perfectible

S’il y bien une chose dont ne manquent pas les Xbox One et Series, c’est bien de manettes ! Turtle Beach, qui s’est déjà illustré avec des manettes filaires moyenne gamme au bon rapport qualité-prix, complète sa proposition en lançant une toute nouvelle manette sans fil sur un segment premium : la Stealth Ultra.

Ultra Shiny

Après le très convaincant casque Stealth Pro, Turtle Beach développe sa gamme Stealth avec la manette Stealth Ultra qui vient se placer en face de la vieillissante manette Elite Series 2 de Microsoft. On commence par un inventaire rapide du contenu du carton :

Turtle Beach vise le marché premium avec la Stealth Ultra
  • - Un étui rigide avec une ouverture pour charger la manette lorsqu’elle est dedans.
  • - La manette Turtle Beach Stealth Ultra (on est là pour ça en même temps)
  • - Un récepteur USB nécessaire pour connecter la manette aux consoles Xbox One et Xbox Series
  • - Un câble USB-A vers USB-C de trois mètres
  • - Une station de charge
  • - Quatre capuchons pour joysticks
Les forces en présence

L’étui est très qualitatif et met bien en valeur la manette. La station de charge amovible peut très bien rester dans l’étui et charger la Steath Ultra bien au chaud mais elle peut aussi être posée à proximité de la console ou du PC. On remarque que la manette est sans fil mais nécessite le dongle USB fourni pour être connectée aux consoles Xbox. La Stealth Pro est peut-être sortie trop tôt pour s’affranchir de ce dongle et se connecter directement à la console. Néanmoins, il est possible de connecter la manette sur un smartphone, une tablette, une smart TV, ou un PC en Bluetooth 5.1 (le dongle fonctionne aussi sur PC). Afin de ne pas perdre inutilement deux ports USB, la station de charge connectée à la console dispose d’une prise USB prévue pour accueillir le dongle. La connexion sans fil fonctionne très bien et on ne note aucune latence particulière. La portée est excellente même en laissant le dongle sur la station à l’intérieur de l’étui. La charge complète peut s’effectuer en deux heures et assure une autonomie d’environ trente heures. Notez qu’il est tout à fait possible de brancher la manette à la console avec le câble fourni et donc de jouer tout en rechargeant la Stealth Ultra.

Salut beauté !

Passons au nerf de la guerre : la manette !
La Stealth Ultra est proche du format d’une manette Xbox Series officielle. Maiiiiiis… Elle a beaucoup d’éléments qui rendent cette manette unique en son genre. Pour commencer les boutons AXYB et la croix directionnelle sont constitués de microswitch plutôt que de membranes. Ces boutons émettent un cliquetis doux et pas trop bruyant. En jeu, la croix se comporte très bien pour les quarts de tour chers aux jeux de baston. Les boutons sont très réactifs et précis : un clic = une action, aucun compromis.

Les joysticks sont à effet Hall, et ne souffre pas de drift grâce à des capteurs magnétiques plus précis et bien plus résistants à l’usure. Les boutons LB et RB sont très traditionnels, rien à dire en particulier. Les gâchettes ont une course réglable. Soit on laisse une longue course, idéale pour tous les jeux nécessitant la précision analogique comme les jeux de simulation automobile, soit on réduit la course au maximum pour avoir avoir le même comportement que des boutons et c’est très pratique pour les FPS. Ce réglage est même plus convainquant que ce que l’on peut obtenir avec la manette Elite Series 2.

Des gros boutons dans le dos comme quand j'étais ado

La Stealth Ultra dispose de quatre boutons programmables placés sous la manette. On regrette cependant leur positionnement qui n’est pas optimal pour un usage à quatre doigts.

On en vient à la pièce maîtresse de cette manette : l’écran couleur de 1,4’’
Alors que pour toute manette sans écran, le paramétrage pointu des sticks et des gâchettes passe obligatoirement par une application, avec la Stealth Ultra on peut tout paramétrer directement depuis son écran. Cet écran permet aussi de régler la couleur et le mode d’éclairage RGB de la manette ainsi que de paramétrer les quatre boutons programmables ou même la puissance de vibration de chacun des quatre moteurs. L’écran n’est pas tactile mais il se contrôle avec la croix directionnelle et les boutons. Pour accéder aux paramétrages, il suffit d’appuyer sur le bouton dédié pour naviguer dans les menus au lieu d’envoyer des commandes de jeu. Il est aussi possible de régler le son d’un casque filaire depuis l’écran afin d’optimiser certains sons dans les FPS par exemple. Bref, tout est gérable depuis la manette et c’est bien vu car l’application disponible sur Xbox et PC ne fonctionne pas toujours et mériterait quelques mises à jour pour être vraiment utile. Néanmoins, l’application a au moins le mérite de permettre d'installer les mises à jour des firmwares de la manette ainsi que celui du dongle USB et autant vous dire que c’est essentiel pour assurer un bon fonctionnement de la manette. En clair, dès la mise en route de la manette, il est vivement conseillé de commencer par mettre à jour tout ce petit monde.

MISE À JOUR O-BLI-GA-TOIRE

Vient enfin la fonctionnalité « cerise sur le gâteau » à savoir la possibilité d’afficher les notifications provenant des réseaux sociaux sur l’écran de la manette. Pour se faire, il faut installer l’application Control Center 2 et appairer le smartphone avec la manette. Le résultat est assez variable. Parfois on a juste une notification, parfois on peut lire le message. C’est original, mais dans le fond, est-ce bien utile ? On comprend bien que Turtle Beach essaie d’aller plus loin que ce que propose Microsoft, mais en réalité quitter l’écran des yeux pour lire une notification sur la manette sans pouvoir répondre ce n’est pas indispensable… On retiendra surtout toute la partie paramétrage à chaud via l’écran que les notifications mobiles.

Rien à voir avec le premier ministre...

En mains, la Stealth Ultra est confortable grâce à son design efficace et à ses côtés antidérapants. Les boutons sont très réactifs et les joysticks sont ultra précis. Pour les tatillons de l’esport, on déplore l’absence de sticks de tailles différentes et interchangeables ainsi que l’impossibilité de régler la résistance de ceux-ci. Les quatre capuchons fournis viennent plus protéger la gomme des sticks que de changer l’ergonomie de ces derniers. Enfin, la Stealth Ultra avec son poids plume de 250g, contre 335g pour la manette Xbox Elite Series 2, ne fatigue pas les poignets même après plusieurs longues heures de jeu.

La peau douce et antidérapante comme Jingoro

La manette Stealth Ultra est une belle manette, bien construite, mais elle souffre d’une partie logicielle perfectible. Mais ne vous méprenez pas, il reste de l’espoir car un mauvais logiciel peut être mis à jour alors qu’un mauvais matériel restera toujours un mauvais matériel. La manette est agréable à prendre en mains et est efficace grâce à ses joysticks à effet Hall, ses quatre boutons programmables, ses gâchettes réglables et ses boutons à microswitchs. L’écran permet de régler la manette sans passer par une application mais la partie notifications est relativement dispensable. Enfin, qu’on aime ou pas la personnalisation des LED RGB, elle marche bien et arrive à mettre des paillettes dans les yeux Kévin !

Aperçu de la manette Turtle Beach Stealth Ultra :

Manette sans fil Turtle Beach Stealth Ultra - Originale mais perfectible