Microsoft Flight Simulator 2020 2020

Microsoft Flight Simulator 2020

Microsoft Flight Simulator 2020 - Nous fait planer

C'est l'heure de décoller et de s'envoyer en l'air avec Flight Simulator qui va nous remplir de plaisir.

Microsoft a eu l'excellente idée de nous fournir un accès anticipé à son désormais célèbre Microsoft Flight Simulator 2020 (FS) qui fait baver tout le monde d'envie depuis des mois. Rajoutons-en une couche, c'est une version premium que j'ai eu le plaisir de recevoir et ça envoie du lourd!

Je me suis fais plaisir, survol du parc national de Yellowstone.

Dans Flight Simulator, on est libre comme l'air, dès le début on peut choisir de faire ce que l'on veut. Mais pour les néophytes comme moi, la case Tutos est tout simplement indispensable tellement les contrôles sont complets et à la fois complexes.

Le jeu se veut accessible grâce a des tutos bien fichus

Ils sont au nombre de 8 et vraiment bien fichus. Ils sont simples d'accès et couvrent chacun un point essentiel du pilotage dans FS. Le tout est doublé en français. Chapeau quand même pour la clarté des explications car même sur un petit avion comme le Cessna du tuto, il y a beaucoup de choses à prendre en considération et les 8 didacticiels nous apprennent tout cela progressivement pour finir sur un premier vol en solo sans aide. On est pris par la main et nous les novices, on aime ça.

N'étant pas équipé pour les jeux de simulation de vol, j'ai joué avec ma manette Xbox ONE en bon noob que je suis et je dois dire que je suis assez content du résultat. Mais la manette à elle toute seule ne suffit pas, le combo clavier souris est indispensable pour compléter tellement il y a des boutons en tous genres à actionner. Le seul pépin avec la manette, c'est qu'il n'y a pas de zone morte sur les sticks, ceux-ci sont donc ultras sensibles. Si comme moi vous jouez avec une vieille manette qui n'a pas forcément les sticks très alignés et qui envoie des inputs même au repos, l'avion virera tout seul en permanence. C'est un peu frustrant mais cela reste jouable.

Le cockpit deviendra votre deuxième maison.

Pour les joueurs déjà équipés en HOTAS et autres joysticks de malade, soyez rassurés, FS 2020, tout comme ses prédécesseurs, les reconnaîtra presque tous d'emblée. Il y aura peut-être quelques configurations à faire, mais de ce que j'ai pu lire, c'est relativement rapide à faire.

Flight Simulator porte bien son nom, c'est un jeu de simulation pure et dure. Il est possible d'avoir plus ou moins d'aide mais même au mode le plus simple, cela ne s'apparente en rien à un jeu d'arcade. Cela en refroidira pas mal, mais on ne peut pas dire qu'ils n'étaient pas prévenus dès le titre du jeu. Pour les autres, ce ne sera que du bonheur. J'avoue avoir été particulièrement séduit de constater que Microsoft a poussé la simulation dans les moindres détails. Les cockpits sont exceptionnellement bien modélisés et fidèles à la réalité. Plus l'avion est gros et plus il y a de choses à gérer et plus le plaisir sera grand et plus l'atterrissage sera gratifiant et plus... Bref vous avez compris. On aura le plaisir de constater en point de vue rapproché du tableau de bord que la plupart des boutons peuvent être utilisés. C'est grisant et à la fois effrayant quand on n'y connaît rien.

J'ai pu tâter du manche sur plusieurs modèles allant des tout petits Cessna au paquebot A347 en passant par les jets privés. Inutile de le cacher, mes deux premiers vols en jet privé ont fini en crash tellement j'étais paumé et en plus c'était pour des vols de nuit. Le cycle jour nuit étant le cycle réel, partir de Tokyo quand il fait jour à Québec n'était pas une bonne idée. Pour contredire le dicton, le troisième essai fût le bon. Atterrir à bord d'un avion avec lequel on n'a pas d'heure de vol au compteur procure un sentiment de satisfaction assez unique que je ne soupçonnais pas. Donc oui, piloter est compliqué, mais cela reste tout de même accessible.

Flight Simulator 2020 bénéficie d'un stream permanent des données graphiques à afficher, des conditions météo et des vols en court sur la planète. Si le joueur est connecté, il aura donc l'expérience FS au top, encore plus s'il a une bête de course en guise de PC. Si le joueur est déconnecté, qu'il se rassure, il pourra tout de même jouer mais avec une qualité graphique moins fine au niveau des détails au sol, sans météo réelle et sans trafic aérien réel. En bref, jouez-y en ligne c'est nettement mieux.
Le jeu étant particulièrement gourmand en ressources et données graphiques, il est heureusement possible de limiter le téléchargement de données dans les options pour donner un palier maximum à ne pas dépasser sur votre bande passante. Cela peut paraître bizarre en France avec les abonnements illimités au mois, mais en Amérique du Nord, il existe encore des abonnements limités en volume de données et au-delà de ça, c'est directement dans la trésorerie que ça tape. Donc cette option sera très appréciée dans certains pays c'est certain et votre copine pourra regarder Netflix en même temps. Le bienveillant Microsoft pense à nos couples car faire accepter la facture HOTAS pour un seul jeu était déjà bien assez compliqué, je me trompe?

Comme je disais, le jeu est gourmand. Avec 16Go de ram DD4, ça tourne à 14Go chez moi, 15,9Go si je me sens foufou et que je tente un aéroport fait main en qualité Haute. En qualité Ultra, ça rame tellement que le jeu finit par crasher. Mais ça c'est mon expérience due à mon PC soyons clairs.

Les données téléchargées en jeu sont configurables.

Pour les données en ligne streamées, j'ai eu un choc. Ayant une connexion fibre 1Gb qui envoie du pâté, la preuve, j'ai téléchargé les 110Go du jeu en à peine 3 heures, le jeu a trouvé le moyen de me dire à une reprise que ma connexion était trop lente pour le stream des données et est passé en mode hors ligne automatiquement. Bonne nouvelle, le jeu se débrouille tout seul pour faire ses affaires. Mauvaise nouvelle, si la fibre 1Gb ne suffit pas par moments, qu'est-ce qu'il lui faut? Ce n'est pas compliqué, mon fournisseur ne propose plus que la fibre 1.5Gb au-dessus pour les particuliers. Après ça passe au 10Gb pour les entreprises. J'anticipe donc le coup de gueule de pas mal des joueurs qui auront des connexions trop basses pour streamer les données. Et j'ai donc pu constater la différence en données graphiques streamées ou pas... Encore une fois, jouez-y en ligne. Le mode offline est bien moins joli que le mode en ligne. Cela reste bluffant, mais disons que c'est comme beaucoup de technologies, une fois qu'on a testé au mode en ligne, on ne veut pas retourner en arrière.

Vol au dessus de l'Utah.

Les avions sont super bien modélisés, leurs cockpits aussi. J'aurais aimé visiter les intérieurs pour éventuellement me taper des délires en mode autopilote, ce n'est pas possible et c'est dommage. Graphiquement le jeu est tout simplement bluffant. C'est la claque Next Gen que tout le monde attendait. Si la Series X arrive à faire tourner le jeu comme mon PC en permanence, ce sera déjà une grande victoire pour les consoleux. Mais honnêtement, j'espère que ce sera encore plus beau, mon PC n'étant plus tout jeune, j'ai bon espoir de reprendre cette claque dans quelques mois lors de la sortie du jeu sur le Game Pass Xbox. La date n'est pas encore connue, mais c'est sûr, il sortira sur Xbox Series X. Pour les puristes PC, sachez qu'il est prévu un mode Réalité Virtuelle dans des délais encore inconnus. Ça fait rêver.

Petits bémols cependant... Durant la campagne de promo du jeu, j'ai entendu beaucoup de gens l'ayant testé en alpha et beta, dire qu'ils avaient survolé leur ville et que tout était à l'identique. D'après mon expérience, ce n'est pas du tout le cas. J'ai peut-être habité dans des trous paumés, je ne sais pas, mais la version du jeu est loin d'être la version réelle. J'ai survolé Québec, Meaux, Disneyland Paris et à chaque fois je n'ai pu reconnaître que les bâtiments clés. Les points de référence de Monsieur Toutlemonde sont là et plutôt bien modélisés, pour le reste, c'est plat et parfois même sans saveur, comprendre ici, rempli avec des bâtiments génériques. Les ponts de Québec sont les mêmes ponts que partout ailleurs. Le parc Disneyland est affreusement plat en rase-motte. Meaux était remplie de bâtiments génériques mais sa géographie était cependant extrêmement bien respectée. Ce que j'en ai conclu c'est que le jeu n'est évidemment pas fait pour être joué en rase-motte et également que les données vont probablement s'améliorer constamment dans le temps.

Tous les avions ont un GPS, sur la droite, qui répertorie tous les aéroports.

Autre bémol, j'ai piloté un vrai Cessna dans ma vie, eh oui, et forcément, j'ai refait le même vol que celui que j'ai pu faire en vrai. Eh bien j'ai été déçu du rendu au sol et surtout j'ai été déçu par la visibilité. Je me souviens avoir décollé de l'aérodrome de Lognes et avoir tourné au-dessus de l'A4 pour voir les environs. Ce qui m'a le plus frappé, c'est d'avoir les tours Eiffel et Montparnasse visibles depuis Lognes à cette altitude. En jeu, vaut mieux ne pas trop compter sur ce genre d'effet WOW car la visibilité est relativement limitée. On a l'impression de voir à perte de vue mais en fait les détails ne le sont pas. J'en ai conclu que le jeu était magnifique et fun, mais qu'il était encore à des années-lumière de remplacer les sensations exceptionnelles d'un vrai vol.

Pour cet aperçu, j'ai hésité longuement entre l'agrémenter de screens tout beaux tout jolis qu'on a déjà vus partout ou faire comme toujours, mettre mes propres captures d'écran. C'est bien évidemment la deuxième solution que j'ai choisie. Si c'est moins que ce que vous espériez, c'est probablement parce que le jeu a été installé sur un PC qui était une bête de course, il y a 3 ans... Donc autant le dire clairement, FS2020 lui a mis une claque et ma tour m'a l'air bien moins fraîche depuis que j'ai lancé le jeu. Mais comme nous n'avons pas tous des PC dernier cri, c'est peut-être l'occasion de vous rendre compte du rendu en configuration High et non Ultra sur un PC moyen.

Tous les paramètres de l'avions sont à prendre en compte, cela va plaire aux puristes.

J'ai streamé la totalité de mes phases de jeu pour cet aperçu et le moins que l'on puisse dire, c'est que Flight Simulator est attendu de pied ferme pour ce mardi 18. Il va y avoir du monde dans le ciel, c'est moi qui vous le dis. Autre point qui ressort du stream, les joueurs sont paumés entre les versions du jeu. C'est vrai que ce n'est pas très clair donc je remets une couche. Il y a 3 versions du jeu, standard, deluxe et premium. La version standard a 20 avions et 30 aéroports faits main. Ce sera respectivement 25 et 35 pour la deluxe et 30 et 40 pour la premium. Les aéroports faits-main sont une version réaliste et fidèle des aéroports tels qu'ils sont dans la vraie vie pour pousser le réalisme encore plus loin. Ils sont beaux et fidèles au vrais, je confirme. Mais dans mon cas, avec ma config modeste, ils faisaient ramer mon PC donc j'avais plutôt tendance à les éviter. Je préférais décoller de petits aérodromes.

Quelques outils de navigation et une feuille de route et c'est parti.

Pour tous les possesseurs du Game Pass PC ou du Game Pass Ultimate, la question ne se pose même pas, essayez absolument Flight Simulator 2020. Pour les autres, avant l'achat, considérez bien les différentes versions, mais on est bien d'accord que si vous l'attendez de pied ferme, autant prendre la totale avec tous les aéroports et les 40 avions. Ne sous-estimez pas l'exigence du jeu, il demande une config qui tient la route pour être utilisée en High et Ultra, en dessous, il sera jouable et tournera sur des configs plus modestes, c'est certain. Mais les beaux screens commerciaux que vous avez vu passer sur tous les sites de jeu seront un vieux souvenir amer.

Le jeu est magnifique et mérite d'être joué avec un beau rendu, faites vous plaisir.

Microsoft Flight Simulator 2020