SnowRunner est la suite tant attendue de Sprintires MudRunner qui avait écopé d’un beau 38 chez nous. Rude, certes mais je ne mens pas non plus quand je dis que le jeu est attendu. En effet, son grand frère a su conquérir un public et les DLC et autres Mods se sont arrachés comme des paquets de pâtes en début de confinement.
SnowRunner vous place donc dans la boue mais également dans la neige comme en témoigne la zone de l’Alaska que vous débloquez au terme d’un petit tuto qui nous rappelle les bases de la série tout en montrant plus d’accessibilité. On facilite le plein ici, on améliore les temps de chargement ou les touches à activer ici ou là. Bref, on montre que SnowRunner n’est pas qu’un jeu saisonnier qui vient profiter du porte monnaie du fan.
Après, dans l’absolu, c’est un peu pareil, vous gérez vos contrats, vous frimez dans les défis ou vous explorer la carte à la recherche des tours et autres chemins déglingués. Le côté Routier de l’extrême est pas mal rendu et avec la musique country, j’ai l’impression d’être avec Trevor et ses potes en plein show télé pour amener une cargaison à l’autre bout d’une route gelée.
Pour ce faire, j’ai le droit à des graphismes améliorés. Certes, nous sommes toujours dans un monde sans habitants et trafic mais on va dire que tout le monde est confiné. Il manque juste une patrouille de flic pour contrôler mon attestation… Idem pour certains décors qui sont beaux de loin mais loin d’être beau.
Côté gameplay, plus d’accessibilité et le côté neige ajoute les chaînes pour progresser sur la neige, ou encore le snorkel pour les eaux profondes. En plus, du « bat grappin » que vous avez de base, c’est plutôt rigolo. Le hic va venir des sensations de conduites qui sont déroutantes. En effet, sur la boue ou la neige, le côté glissade, accrochage et autres, ça rend pas mal. Mais la conduite sur le béton est rude comme si on avait vidé une cargaison de vaseline sur la route. La caméra libre qui est votre ami sur terrain accidenté devient alors traîtresse et vous allez avoir plus de mal à faire un créneau sur un parking d’usine qu’à franchir un col de montagne enneigé.
Il faut du coup, prendre en main SnowRunner en jouant « délicatement » de la gâchette pour ne pas partir en sucette. Une fois que l’on chope le truc, il s’agit de jouer au jeu « Routier de l’Extrême Simulator » sur fond de musique country. Avec 40 véhicules et son mode coop’ jusqu’à 4, SnowRunner offre un délire pour les amateurs du genre.
J’avais été rudifié par MudRunner car les défauts collaient trop à la peau du jeu. Ici, ce n’est pas parfait mais je sens un certain charme opéré et un plaisir de jeu qui s’apparente presque à un plaisir coupable. Cela dit, je ne le boude pas et je repars sur les routes. Mais vous l’aurez compris, c’est avant tout un jeu de niche alors il vaut mieux être prévenu voir, l’essayer avant de se lancer.