A Night on the Farm nous embarque dans une aventure horrifique en pleine campagne, suite à un mystérieux accident de voiture. Isolé au beau milieu de la nuit, vous partez à la recherche d’aide et tombez sur une ferme pas très rassurante. Rapidement, vous vous rendez compte que cet endroit cache de nombreux secrets. Entre exploration et résolution d’énigmes, vous devrez démêler le mystère qui entoure cet accident et découvrir pourquoi cette ferme exerce une attraction si étrange sur vous. Mais attention, les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être, et vous pourriez bien vous retrouver plus embrouillé qu’avant…
Le jeu adopte un style visuel en pixel art qui risque de diviser. On sent bien que c’est voulu, un petit clin d’œil rétro, mais ça fait aussi un peu cache-misère par moments. Les décors sont sombres, et le pixel art a du mal à rendre l’atmosphère aussi angoissante qu’elle le voudrait. Certes, c’est original et ça change des habituels jeux d’horreur indés, mais il faut aimer. Les adeptes de graphismes soignés ou réalistes risquent de grincer des dents !
Côté gameplay, on est sur du « walking simulator » classique, avec une progression très (très) lente. On passe beaucoup de temps à chercher des clés, encore et encore, pour ouvrir des portes. Parfois, elles sont tellement bien planquées qu’on passe plus de temps à fouiller qu’à vraiment avancer dans l’histoire. On finit par se demander si on est dans un jeu d’horreur ou dans une chasse au trésor un peu bancale.
Heureusement, le jeu n’est pas radin en indices : des petites notes sont éparpillées un peu partout pour vous aider à trouver ces fameuses clés. Mais elles sont parfois tellement explicites qu’on a l’impression que les habitants de la ferme écrivent leur journal intime en mode « la clé est sous le caillou à gauche ». Sympa pour progresser sans trop se prendre la tête, mais ça casse un peu l’ambiance mystérieuse du jeu.
Côté son, c’est assez discret. Pas de musique grandiloquente ou de jump scares à tout va. Juste quelques bruits bien placés qui vous feront douter de ce qui se passe autour de vous. L’absence quasi totale de bande sonore donne un côté très minimaliste, voire un peu soporifique, mais ça renforce le sentiment d’isolement. Si vous aimez les ambiances calmes et pesantes, vous allez être servi !
Là où le jeu se distingue, c’est dans son scénario. L’intrigue semble classique au départ, mais elle cache quelques surprises. Dommage que le jeu soit entièrement en anglais, ce qui pourrait rebuter ceux qui ne maîtrisent pas la langue. Parce qu’entre les notes à déchiffrer et les dialogues, il y a pas mal de texte à lire pour saisir toutes les nuances du récit.
Le jeu se termine en moins de deux heures, ce qui peut être un plus pour ceux qui n’ont pas envie de s’embarquer dans une longue aventure. Mais même en étant court, il souffre d’un rythme assez inégal. On a parfois l’impression de tourner en rond, surtout quand on cherche la énième clé. Heureusement, le dénouement arrive avant qu’on ne perde totalement patience.
A Night on the Farm n’est pas un mauvais jeu, loin de là. Il a son charme et saura attirer les fans d’horreur et de science-fiction qui cherchent une petite aventure narrative. Mais il faut être prêt à passer outre ses débuts un peu lents et son esthétique spéciale pour en apprécier les qualités. Si vous êtes du genre à aimer les récits qui prennent leur temps et les ambiances intrigantes, il pourrait bien titiller votre curiosité. Pour les autres, il faut faire comme l’infanterie et se tirer ailleurs.