C’est (encore) le retour de Aero The Acro-Bat, la chauve-souris acrobate qui jongle autant avec les cerceaux enflammés qu’avec les avis des joueurs ! Cet épisode censé redonner un souffle nouveau à la série, reprend les bases de ses prédécesseurs en les polissant ici et là. Mais est-ce suffisant pour nous faire sauter de joie comme un clown sur un trampoline ? Pas sûr.
Si le premier épisode souffrait d’un level design labyrinthique digne d’un clown qui aurait trop abusé des ballons d’hélium, ce remake reprend les ajustements du deuxième opus. Les niveaux sont plus cohérents, même si l’on n’échappe pas à une bonne dose de désorientation. Le cheminement reste flou par moments, et sans les fameux codes de triche, la persévérance sera votre meilleur allié. Environ 3 à 4 heures sont nécessaires pour voir la fin, à condition d’avoir les nerfs solides face à une difficulté qui tutoie parfois l’absurde.
Sur le papier, Aero a tout pour être un héros acrobatique : dash aérien, projectiles… sauf qu’en pratique, c’est une autre histoire. Les contrôles manquent encore de précision. Aero a cette petite inertie agaçante, vous laissant glisser comme sur une savonnette dès que vous voulez freiner. Quant au dash aérien, c’est toujours un pari risqué : soit vous frappez juste, soit vous foncez dans le vide. Rien de très grisant à ce niveau-là.
Côté musiques, le thème du cirque aurait pu donner lieu à des compositions entraînantes, mais on se retrouve avec des morceaux anecdotiques et oubliables. Les bruitages, eux, sont tout droit sortis des années 90, et pas dans le bon sens du terme. Clairement, le vilain du jeu n’est pas le seul à saboter le spectacle.
Graphiquement, on sent l’effort sur les sprites et les animations, un poil plus fluides que dans les épisodes précédents. Mais les décors, eux, manquent cruellement de peps. Ce monde de cirque aurait mérité des couleurs vives et une direction artistique plus audacieuse. À la place, on a des niveaux qui semblent… fatigués.
Heureusement, Rascal Rival Revenge ne se contente pas de dépoussiérer les anciens niveaux. Il ajoute des options bienvenues comme les sauvegardes à tout moment, le retour en arrière (parfait pour corriger vos erreurs de calcul), et quelques filtres d’écran pour flatter la nostalgie des joueurs rétro. Les fans apprécieront aussi la galerie d’images et la possibilité de jouer à la version japonaise. Et pour ceux qui veulent juste admirer Aero sans transpirer, les cheats sont là pour vous épargner des crises de rage.
Aero The Acro-Bat: Rascal Rival Revenge ne fait ni mieux ni pire que le deuxième épisode de la série. Il se laisse jouer et propose quelques ajouts pratiques, mais il ne parvient pas à s’élever au rang des meilleurs jeux de plateforme de son époque. C’est un peu comme un clown triste : il fait son numéro, mais vous repartez sans vraiment avoir ri aux éclats.