Aery – Dream Land nous met aux commandes d’un petit oiseau qui s’envole paisiblement à travers des paysages colorés pour collecter des cristaux magiques. Pas d’ennemis, pas d’obstacles, juste une expérience censée être relaxante et immersive. En théorie, c’est une bulle de sérénité. En pratique, c’est surtout une bulle qui éclate vite.
Depuis 2019, la série Aery tourne en rond comme un pigeon enfermé dans un hall de gare. Dream Land ne fait pas exception : dix petites cartes à parcourir avec notre piaf, à la recherche de cristaux plus ou moins visibles. Pas de vraie progression, pas de nouvelles mécaniques, juste une balade contemplative… enfin, si on considère qu’une musique synthwave de mauvaise qualité jouée en boucle est « contemplative ». Imaginez Nightcall de Kavinsky, mais remixé par un ado avec un logiciel gratuit.
Le gameplay, lui, est d’une simplicité affligeante : voler, accélérer un peu, faire des tonneaux pour la forme et… c’est tout. On ne parle pas ici de sensations grisantes façon Pilotwings ou de poésie aérienne comme Journey. Non, ici, c’est juste du vol à plat, sans relief, où l’ennui arrive plus vite que la fin du niveau. Et vu que le jeu se boucle en une petite heure, autant dire qu’il ne s’embarrasse pas de fioritures.
Côté graphismes, on est sur du correct sans éclat. Les décors sont colorés mais manquent d’âme, et les cristaux à collecter se fondent parfois un peu trop dans le décor, histoire de rallonger artificiellement la durée de vie. Mention spéciale à la voix off, qui tente de donner un semblant de narration en anglais, mais dont le ton soporifique donne juste envie d’aller faire une sieste.
Finalement, Aery – Dream Land, c’est un peu comme un fond d’écran animé : c’est joli cinq minutes, et puis on passe à autre chose. La licence continue de gazouiller tranquille dans son coin, mais soyons honnêtes, elle n’intéresse que les chasseurs de succès qui aiment faire ça d’une main tout en scrollant TikTok sur leur smartphone de l’autre.
