Test de Aquarun – Petit plongeon dans un océan de minimalisme

Il est temps de plonger (rapido) dans Aquarun, un jeu de plateforme 2D qui propose 40 niveaux pixelisés, un défi à la précision et des mécaniques classiques comme le saut, le dash, et des pièges redoutables à éviter. Votre objectif ? Atteindre un nuage mystique en jonglant entre haches circulaires, piques acérées et vides vertigineux. Tout ça pour prouver que vous êtes le maître du pixel-perfect. Mais cette traversée aquatique vaut-elle la peine ? Spoiler : ça dépend si vous aimez les jeux très courts.

Même joueur joue encore

Aquarun mise tout sur un gameplay simple et précis. Vous avez un saut, un dash, et la capacité de transformer un simple arbre en checkpoint magique (Harry Potter valide). Les niveaux introduisent progressivement des mécaniques supplémentaires : des pastilles jaunes pour des super dashs façon fusée, des bleues pour des sauts amplifiés, et vers la fin, des téléporteurs. Ces derniers ajoutent un peu de complexité mais, soyons honnêtes, entendre leur bruit de chasse d’eau brise un peu le mythe du « nuage mystique ».

Des décors variés (non)

Malgré tout, le gameplay réactif sauve les meubles. Les commandes répondent au doigt et à l’œil, et c’est suffisamment plaisant pour qu’on enchaîne les niveaux avec envie.

Visuellement, Aquarun joue la carte du pixel art minimaliste. Ça fait le travail sans éclat, mais rien qui reste en mémoire une fois le jeu désinstallé. Côté sonore, on entre dans une boucle infernale de musique MIDI répétitive. Les bruitages, quant à eux, oscillent entre l’insignifiant et l’insupportable – mention spéciale au téléporteur qui, lui, aurait besoin d’un plombier plus que d’un patch.

Je ferme les yeux j’ai peur

Aquarun se veut un jeu de plateforme hardcore. Pourtant, en 13 minutes chrono (oui, c’est écrit à l’écran avec un chrono), les 40 niveaux sont bouclés. Même les pièges et les mécaniques, bien qu’astucieux, manquent d’un vrai facteur « game over rageux ». Pas de replay value, pas de mode défi, et aucune récompense notable pour retenter l’aventure. En gros, une fois terminé, c’est plié et désinstallé plus vite qu’un speedrun de Super Meat Boy.

Le seul public qui pourrait vraiment s’extasier, ce sont les chasseurs de gamerscore. Avec 2000G distribués généreusement pour avoir simplement fini le jeu, Aquarun devient une mine d’or pour gonfler son profil. Si vous êtes du genre à collectionner les succès comme d’autres collectionnent les timbres, foncez.

Quand tu as vu, tu as tout vu

Aquarun est un petit jeu qui n’est pas désagréable. Son gameplay précis et réactif donne envie de jouer, mais la magie s’éteint aussi vite qu’elle s’est allumée : 13 minutes, 40 niveaux, et aucune raison d’y revenir. À 4 euros, cela fait cher la minute, mais pour les fans de succès faciles, c’est un investissement rentable. Une plongée courte mais pas totalement ratée… à condition de ne pas être en apnée sur la durée de vie.