Test de ARIDA: Backland’s Awakening – L’aridité, c’est aussi dans le gameplay

Dans les terres arides du sertão brésilien, où la sécheresse règne en maître, ARIDA: Backland’s Awakening nous met dans la peau de Cícera, une jeune fille courageuse mais affamée (tout le temps, on y reviendra). Vous y apprendrez les bases de la survie : aiguiser votre machette, ramasser des cailloux, concocter des recettes locales, et accomplir des tâches pour les villageois. Mais entre la soif, la faim et une progression qui traîne les pieds, le voyage est moins une épopée qu’un marathon de corvées.

Beau de loin mais (très) loin d’être beau

Le concept de survie est simple : trouvez des ressources, fabriquez des objets et remplissez votre estomac avant qu’il ne se transforme en gouffre sans fond. Mais Cícera semble être la personne la moins préparée du coin. Elle a faim toutes les cinq minutes, ce qui est absurde pour quelqu’un qui a grandi dans cet environnement. Entre ça et les quêtes façon “va chercher ça, puis ça, et encore ça”, on a vite l’impression de jouer au facteur plutôt qu’à une survivante.

Ah tiens, j’ai encore faim

Les mécaniques de fabrication et de récolte auraient pu être un point fort, mais elles sont répétitives à l’excès. L’équipement s’use rapidement, vous obligeant à jongler constamment entre pierres à aiguiser et outils. Cela pourrait ajouter une tension intéressante, mais c’est surtout frustrant et enlève tout rythme au jeu.

Sur le plan graphique, quel a été ma première impression ? « On dirait un jeu Wii passé sous un filtre HD. » Les textures sont plates, sans profondeur, et les animations rigides donnent l’impression que Cícera flotte au-dessus du sol. Certes, les décors ont le mérite d’être originaux dans leur ambiance brésilienne, mais ils manquent de vie et de détails. Avec un tel manque de finition visuelle, l’immersion en prend un sacré coup.

Ou alors, je fais un BBQ avec la vache…

La bande-son alterne entre musiques agréables et bruitages pénibles. Le chant des oiseaux vous rappellera que la nature est encore là, mais les grognements et onomatopées incessantes de Cícera risquent de vous sortir de vos gonds. Elle se plaint tellement qu’on en viendrait presque à souhaiter qu’elle trouve une autre maison… ailleurs.

Il faut environ trois heures pour venir à bout de cette aventure en mode normal, ce qui peut être un soulagement vu le rythme monotone. Pour les masochistes, des modes difficiles et survivants sont débloquables, mais difficile de se motiver à replonger.

De l’eau, cela tombe bien, je n’ai pas bu depuis 5 minutes

ARIDA: Backland’s Awakening a une idée originale avec son cadre brésilien, mais le reste manque cruellement de relief. Entre un gameplay répétitif, des graphismes vieillots et une progression soporifique, il est difficile de vous le recommander. Si le désert vous intrigue, mieux vaut peut-être regarder un bon documentaire. Ici, on s’ennuie plus qu’on ne survit.