Test de Astor Blade of The Monolith – Un voyage visuellement envoûtant, mais passable en conception

Astor Blade of The Monolith nous emmène sur la planète luxuriante de Gliese, une terre autrefois dominée par une race ancienne et aujourd’hui habitée par leurs créations sentientes, les Diokek. Ce jeu de rôle et d’action vous plonge dans l’aventure d’Astor, un jeune guerrier Diokek, qui doit sauver son monde des créatures malveillantes appelées les Hiltsik. Si l’univers et l’histoire du jeu sont peu captivants, plusieurs éléments de gameplay et de design laissent à désirer, rendant l’expérience globale mitigée.

L’élu face aux Hiltsiks.

La promesse d’explorer les paysages majestueux et les ruines anciennes de Gliese est l’un des attraits majeurs du jeu. Les développeurs ont créé un monde visuellement impressionnant, riche en détails et en mystères à découvrir. Cependant, cette beauté est parfois gâchée par des bugs persistants. Par exemple, j’ai été softlocké à plusieurs reprises lorsque des ennemis apparaissaient derrière les murs violets délimitant une arène de combat. Ces incidents, bien que rares, perturbent l’immersion et la fluidité du gameplay. Plus tard également, en utilisant un ascenseur pour descendre dans les tréfonds, j’ai eu un soucis où j’ai été bloqué dans une sorte de cage, j’ai du recharger un point de sauvegarde antérieur. Alors, sauvegardez régulièrement manuellement. Cela se fait via de grosses boules bleues, même Jingoro les verraient de loin.

L’élu et sa belle créature, elle s’appelle Paname.

Les combats, bien que dynamiques et intenses, souffrent également d’une certaine répétitivité. Astor Blade of The Monolith propose 16 types d’ennemis différents et 10 boss redoutables, mais les affrontements deviennent rapidement une routine de combos et de compétences spéciales. L’ajout de pouvoirs runiques et d’armes légendaires apporte une certaine variété, mais ne suffit pas à renouveler l’intérêt sur la durée.

Me voilà bien embarrassé.

Dès les premières minutes de jeu, vous êtes proclamé « l’élu » destiné à sauver le monde, ce qui enlève toute gradation dans le développement de l’intrigue. Au fil de l’aventure, votre objectif principal sera de « trouver une clé dans un temple ». Malheureusement, aucune recherche ici puisque cette quête est constamment simplifié par des pointeurs d’objectif tous les dix mètres. Cette approche laisse penser que les développeurs n’ont pas confiance en leur level design, empêchant toute exploration véritable et toute sensation de découverte.

Le tourbillon clin d’œil à Zelda.

Le jeu suit un chemin très linéaire, où l’on gagne des améliorations en suivant la route prédéfinie. Les quêtes secondaires et les coffres cachés, offrant des améliorations de santé, d’endurance ou de l’esprit (remplaçant la mana), tentent d’ajouter de la profondeur, mais tombent souvent à plat en raison de leur prévisibilité. Les mécanismes comme l’activation de leviers avec R3 sont novateurs, mais je trouve ça tellement pas ergonomique.

L’élu qui devient complètement Marteau.

Les murs invisibles, bien trop visibles, bloquent des chemins et frustrent le joueur en limitant l’exploration. Cette contrainte est un rappel constant des limites du jeu, rendant parfois l’expérience lourde. De plus, certains succès ne se débloquent pas malgré le respect des conditions, ce qui peut être frustrant pour les complétistes.

Le jeu est graphiquement beau.

En somme, Astor Blade of The Monolith est un titre visuellement agréable qui offre un voyage intéressant mais oubliable à travers un monde riche en histoire et en mystères. Cependant, ses défauts de gameplay, son approche narrative précipitée, et ses limitations en termes de design nuisent à l’expérience globale. Ce jeu aurait bénéficié d’une confiance accrue des développeurs en leur level design et d’une meilleure gestion des bugs et des succès. Il reste néanmoins une aventure à tenter pour les amateurs de RPG et d’action qui cherchent à explorer un monde visuellement captivant, malgré ses imperfections.