Atama nous plonge dans un village japonais maudit, où l’on incarne Kaede, un personnage à la recherche de sa tante Noriko, mystérieusement disparue après l’envoi de lettres étranges évoquant une malédiction familiale. Ici, pas de combat possible : vous devez vous faufiler, observer à travers les yeux de vos poursuivants flottants et résoudre des énigmes sinistres pour survivre. Avec ses créatures inquiétantes et sa mécanique axée sur l’évasion, Atama propose un cocktail d’horreur et de survie dans un univers censé être oppressant et énigmatique.
Alors là, on va tout de suite poser les bases : Atama, c’est avant tout un walking simulator déguisé en survival horror. L’idée d’éviter des têtes volantes en regardant à travers leurs yeux aurait pu être intéressante, mais le gameplay est tellement maladroit qu’on s’ennuie ferme. Ces créatures nous repèrent, nous foncent dessus, et si elles nous touchent, c’est game over. Voilà, c’est aussi simple que ça. Ce concept devient vite plus frustrant que fun.
Graphiquement, c’est une catastrophe. Les textures sont crades, pixelisées, et les environnements sont aussi vides que l’intrigue. On dirait un jeu tout droit sorti des années 2000, mais sans le charme de la nostalgie. Les fameuses têtes volantes, censées être terrifiantes, sont juste hideuses. Celle en forme de bébé ? Limite malsaine. Je ne sais pas ce qui est le plus dérangeant : leur look ou le fait qu’elles soient simplement mal faites.
Et que dire de l’ambiance sonore ? Ou plutôt, de son absence. Pas de musique pour donner un peu de vie à l’action (ou plutôt à la lente procession du néant), des bruitages cheap qui semblent avoir été récupérés d’une bibliothèque sonores discount, et des dialogues… Non, on va éviter d’en parler. C’est si mal doublé que ça en devient presque comique, si on n’était pas déjà en train de somnoler.
Côté maniabilité, c’est un peu la double peine. Le personnage avance à la vitesse d’une tortue en hibernation, tandis que « la visée » bouge à la vitesse d’un hyperactif sous caféine. On sent que c’est pensé pour du clavier-souris, mais même là, ça reste approximatif. La fameuse mécanique qui permet de voir à travers les yeux des têtes ennemies aurait pu être un coup de génie, mais en pratique, c’est juste ennuyeux et mal fichu.
Si vous espériez un peu de challenge, le mode histoire est jouable, mais passez en mode normal et là, c’est le cirque. Les têtes flottantes deviennent injouables, vous traquent comme si elles avaient des super-pouvoirs qu’on ne vous a pas donnés. Résultat : vous passez la majorité de votre temps à mourir ou à recommencer des séquences sans grand intérêt. Plus frustrant que flippant.
Enfin, niveau durée de vie, on tourne autour des 3 heures, ce qui est bien trop long pour ce calvaire. Le pire, c’est qu’on est content que ça se termine, et ça, pour un jeu censé vous captiver, c’est jamais bon signe. On dirait que les développeurs ont essayé de nous épargner une torture plus longue, et pour ça, je leur dis merci. Enfin, il faut savoir que le jeu est seulement en anglais, ce qui ne va pas aider à accrocher si on ne comprend rien à ce qui se passe.
En conclusion, Atama est un raté total. C’est moche, désagréable à jouer, avec une ambiance sonore inexistante et un gameplay poussif. Bref, si vous cherchez un bon jeu d’horreur, passez votre chemin. Celui-ci ne vaut même pas les trois heures que vous allez y perdre.