Test de Beyond Border – La baie des aligators ?

Beyond Border propose de guider Aki, un alligator audacieux, à travers une série de niveaux dangereux et variés. Ce titre hybride mêle exploration, action en 2D et éléments de tower defense pour créer une expérience originale… du moins en apparence. Si le concept intrigue, la réalisation manque malheureusement de profondeur pour captiver véritablement.

Brotato be like ?

J’ai apprécié l’introduction de mécaniques de tower defense. En effet, au cours de votre progression, vous pouvez déployer des tourelles stratégiques à l’aide de cartes spécifiques, pour ralentir ou éliminer les vagues d’ennemis. Sur le papier, ce mélange d’action et de planification tactique ajoute une couche intéressante au gameplay. Cependant, dans les faits, ces éléments manquent d’impact. Les choix tactiques se résument souvent à placer la meilleure tourelle disponible et à attendre que le temps passe. L’absence de véritable variété dans les ennemis et les capacités des tours limitent considérablement l’intérêt de cette dimension stratégique.

Le seul hic, on ne peut pas retourner au shop dépenser toute la THUNE !

Les niveaux, bien que visuellement distincts – forêts sombres, cimetières hantés, et autres environnements inquiétants – souffrent d’un manque de richesse. Le design des niveaux favorise une progression linéaire, où la répétitivité s’installe rapidement. Les ennemis, allant de slimes gluants à de grandes araignées, semblent avoir été conçus pour remplir des quotas de difficulté sans réelle cohérence avec l’univers du jeu.

Des bîomes variés mais insuffisant

Le système de combat d’Aki, bien qu’amusant au début grâce à une variété d’armes déblocables, finit par devenir routinier. Les pièces et gemmes collectées en battant des ennemis permettent d’améliorer votre équipement, mais le grind nécessaire pour débloquer des améliorations significatives devient fastidieux. La progression perd de son intérêt, surtout quand les défis restent prévisibles d’un niveau à l’autre.

Il y avait des crocodiles…

Côté technique, Beyond Border montre les limites de ses ambitions. Si les graphismes sont colorés et agréables, ils manquent de détails et de personnalité. La musique, bien qu’adaptée aux différents thèmes, ne laisse pas un souvenir impérissable. Le gameplay souffre également de quelques imprécisions dans les contrôles, notamment lors des phases où rapidité et précision sont cruciales.

Au final, Beyond Border donne l’impression d’un opus avec plusieurs idées intéressantes mais qui n’a pas réussi à les développer pleinement. Le mélange d’action et de tower defense, bien qu’innovant, n’est pas assez exploité pour vraiment marquer les esprits. Si vous recherchez une expérience légère et accessible, vous pourriez y trouver votre compte, mais ceux en quête d’un jeu stratégique riche risquent de rester sur leur faim.