Test de Billy’s Game Show – Une expérience courte, étrange… Et à vite oublier

Billy’s Game Show, c’est un jeu d’horreur furtif où vous incarnez un pauvre participant piégé dans une sorte de télé-réalité morbide, surveillé par une IA qui vous scrute à travers des caméras. Votre mission : trouver trois têtes cachées dans le décor et échapper à Billy, le maître du jeu, qui s’amuse à vous traquer. En plus, vous devez garder un œil sur trois générateurs, sous peine de finir éliminé. Bref, un mélange de survie, de puzzles et de cache-cache dans une ambiance de folie… Du moins, c’est l’idée.

Digestion difficile après le Moko

Dès les premières minutes, on sent que Billy’s Game Show veut offrir une expérience unique. Le problème, c’est que la recette ne prend pas vraiment. Choisir son chemin à travers des pièces remplies de pièges aurait pu être cool, mais ici, c’est surtout frustrant. On avance sans trop savoir pourquoi ni comment, et au bout d’un moment, on se contente de tâtonner sans réel but, espérant ne pas tomber sur un piège sorti de nulle part.

Une rampe ? Il y a une voiture planquée?

Billy, le grand méchant censé nous donner des sueurs froides, finit par devenir plus agaçant que terrifiant. Il apparaît de façon aléatoire, vous attrape sans qu’on comprenne trop pourquoi, puis disparaît aussi vite. Résultat : on ne ressent pas la tension espérée, et on avance au pif, sans jamais vraiment craindre pour notre survie. C’est un peu comme jouer à cache-cache avec un enfant capricieux qui change les règles à chaque tour.

Bah c’est loupé

Visuellement, le jeu s’en sort grâce à son style en cel-shading, qui donne un petit côté cartoon sympa et cache un peu la pauvreté des décors. Ce n’est pas moche, mais clairement, ça ne casse pas trois pattes à un canard. Les pièces finissent par toutes se ressembler, et après quelques minutes, l’environnement devient répétitif.

Côté ambiance sonore, ça fait le job. La musique est là, mais on ne s’en souviendra pas, et les bruitages sont corrects sans être particulièrement marquants. Rien de très immersif, mais ça passe. Par contre, le jeu est entièrement en anglais, et si vous n’êtes pas à l’aise avec la langue de Shakespeare, ça pourrait ajouter une petite couche de confusion. Mais honnêtement, vu le peu d’explications données, ce n’est pas ce détail qui change grand-chose.

Une partie pour la route

En ce qui concerne la maniabilité, là-dessus, pas de gros souci. Le personnage répond bien, c’est fluide, et la prise en main est plutôt facile. Malheureusement, une bonne maniabilité ne suffit pas à rendre un jeu passionnant. Ici, on bouge bien, mais c’est tout. On erre sans réel objectif, sans plaisir, juste pour finir l’expérience et dire qu’on l’a fait.

La durée de vie d’un run est d’environ 30 minutes, une fois que tu as compris le concept et que tu arrives à éviter Billy. Mais, très franchement, je n’ai rien compris au délire. Au final, j’ai eu l’impression d’avoir été jeté dans une pièce avec pour seule instruction : « Tiens, prends la manette et débrouille-toi. » Ah, si, à un moment j’ai vu Billy prendre un bain, ce qui m’a permis de me balader tranquillement dans le niveau. Franchement, c’est un jeu complètement perché…  

Au final, Billy’s Game Show, c’est un petit jeu court, bizarre, et franchement pas très passionnant. Certes, ce n’est pas trop désagréable à jouer, mais il n’y a aucun vrai plaisir à en tirer. On avance, on s’ennuie un peu, et si tout se passe bien, en 30 minutes c’est plié. Honnêtement, on aurait tout aussi bien fait de regarder un épisode de série sur Netflix. Au moins, ça nous aurait tenu éveillé.