Dans Bomb Bowling X, vous incarnez un chat super-héros prêt à en découdre avec des quilles de bowling à grands coups d’explosions bien placées. Avec un stock limité de bombes et divers objets (boules de bowling, ballons de basket, cannes…), votre mission est de déclencher une réaction en chaîne parfaite pour renverser toutes les quilles de l’écran. Un mélange de puzzle et de physique où logique et ingéniosité sont vos meilleures armes !
J’en ai vu passer des jeux à petit budget, créés par des développeurs en herbe qui décident d’apprendre sur le tas, mais Bomb Bowling X, c’est un autre niveau. On dirait le projet d’une classe de CE2 censée coder un jeu avec Scratch. Techniquement, c’est un carnage. Les graphismes, dignes de Paint, sont presque un hommage à la simplicité. Les animations ? Disons qu’elles sont… optionnelles. Quant au gameplay, il se résume à regarder des objets bouger, comme une ligne de dominos placée à la va-vite juste pour tester « si ça marche ».
C’est une sorte de jeu de réflexion dans un univers sportif, avec des quilles, des ballons de basket et des boules de bowling. Mais techniquement, c’est d’une légèreté déconcertante, et surtout… c’est affreusement moche. La bande-son est risible, le gameplay manque de fluidité et de précision, et le level design semble avoir été oublié en chemin. On se contente de faire ce qu’on nous demande, puis on observe, comme si notre personnage, avec son furoncle au derrière, était trop las pour bouger.
Par moments, on a l’illusion d’une scène de Destination Finale version « sans violence » : une boule part à gauche, touche une quille, rebondit à droite, touche une autre quille qui fait tomber une autre boule… ça pourrait être fun, mais tout va à deux à l’heure. C’est lent, c’est ennuyeux.
Bref, même à 5 euros, c’est du vol. Il n’y a aucun intérêt vidéoludique. Si c’est le genre de jeu que votre gosse a réalisé, félicitations, c’est un joli cadeau de fête des pères. Mais pour tout le reste, laissez tomber. C’est un peu comme offrir un collier de nouilles acheté chez Histoire d’Or à votre femme : c’est une très mauvaise idée.
