Sur le papier, Booom-Slang! promet une expérience frénétique où vous devrez surmonter une série d’épreuves aussi tordues que dangereuses, affronter des chimères monstrueuses et des robots impitoyables, le tout dans un univers visuel stylisé en low-poly et agrémenté de séquences animées. Proposant plusieurs modes de jeu, aussi bien en solo qu’en multijoueur, Booom-Slang! tente de séduire par son mélange unique de gameplay à deux sticks et de chaos visuel. Mais le résultat final est loin de tenir ses promesses.
Dès les premières minutes de jeu, Booom-Slang! se révèle être une expérience visuelle désastreuse. La direction artistique, avec ses graphismes low-poly, aurait pu être stylée, mais le choix des couleurs flashy et des personnages à la grosse tête vue de haut rend l’ensemble insupportable. Les décors manquent de finesse, et les animations sont d’une pauvreté affligeante. Il est difficile de croire que cette esthétique ait été choisie délibérément, tant elle semble ratée.
Le scénario, introduit par des cinématiques embarrassantes, est tout aussi décevant. Il y a des cinématiques avec un acteur qui n’a rien d’un professionnel. Son jeu, si l’on peut appeler cela ainsi, fait penser à une mauvaise parodie avec un cosplay bon marché. Les tentatives d’humour tombent à plat, et ces scènes cinématiques, loin d’ajouter de la profondeur au jeu, ne font qu’ajouter au malaise. Heureusement le jeu est en full english, donc on peut faire semblant de ne rien comprendre…
Quant à la bande-son, elle est tout simplement insupportable. La musique, censée dynamiser l’action, devient rapidement irritante, répétitive et stridente. Les bruitages ne font qu’accentuer cette cacophonie, rendant chaque session de jeu pénible pour les oreilles. On en vient à baisser le son, voire à le couper, pour tenter de profiter un minimum du jeu, ce qui est un comble.
Le gameplay, de son côté, ne sauve rien. On se retrouve avec une mécanique classique de tir à deux sticks : l’un pour viser, l’autre pour se déplacer. En théorie, cela pourrait fonctionner, mais ici, c’est d’une banalité affligeante. Le jeu ne propose aucune innovation, aucune profondeur. Les épreuves se suivent et se ressemblent, et la monotonie s’installe dès les premiers niveaux. L’ennui pointe rapidement, et l’envie de continuer s’évanouit aussi vite qu’elle est venue.
Le multijoueur, qui aurait pu être un point fort, ne fait qu’enfoncer le clou. Les modes proposés manquent cruellement d’originalité, et les cartes sont aussi vilaines que les décors du mode solo. Le manque de variété et l’absence de véritable challenge rendent les parties insipides. Même avec des amis, on s’ennuie ferme, et l’expérience de jeu n’est jamais à la hauteur.
En conclusion, Booom-Slang! est un échec total. Laid, avec un gameplay sans intérêt et une ambiance sonore à fuir, ce jeu ne mérite pas votre attention. La promesse de chaos fun et déjanté se transforme en une corvée visuelle et auditive. À éviter à tout prix.