Mardi 8 Janvier, 13h34 du matin. Je sens le carrelage froid sur ma joue droite. De la bave coule, j’ai une haleine de chacal qui me fait penser à de la vieille nourriture portugaise avariée. J’entends Sundae, mon chat, me réclamer sa pitance et me lécher avec sa langue râpeuse la joue gauche. J’avoue, j’ai dû faire fort hier, plus que Franck Riggs et GXL Redge réuni lors de la PGW. Ni une, ni deux, je me lève d’un bond, tel un Tigrou quarantenaire. Je donne à manger à mon félin et je me prépare mon thé matinal. Une flemme intersidérale m’envahit… N’est-ce pas le moment de lancer le nouveau test pour XoN, AstroBot sur Xbox ?

Bon déjà, je ne suis pas surpris par le design du robot que l’on a vu partout dans les allées du salon parisien. Je cherche à mettre le jeu en français et là… que nenni, impossible : on a l’anglais, le portugais, le cantonnais, mais pas de français. Sony m’avait habitué à mieux. Je suis donc en face d’un plateformer 3D qui n’est pas sans rappeler par exemple un Super Lucky’s Tale.
Après un bref tutoriel, notre héros Boti accompagné de ses 2 satellites Zero qui doit être le nombre d’exemplaires vendu de Concord et One qui doit faire référence à la console Xbox la plus bankable… nous explorons l’univers de Byteland. Les décors sont random sur 20. Rien de transcendant pour un jeu nominé par Geoff.
Tous les poncifs du jeu de plateformes sont là : Double saut, Dash, Dash en l’air, Planer en faisant tournoyer ses helicobytes… Pour accéder à un des niveaux, on saute dans un portail et nous voilà projetés.
Votre but : trouver la fin du niveau en collectant un maximum de bytes. Évidemment, je me dis que l’ignoble, le perfide Franck Riggs m’a filé ce jeu pour que je tombe dans mes travers… que je sombre dans le scabreux et que mes détracteurs s’en donnent à cœur joie. Non, je resterai impassible, de marbre comme une stèle des pompes funèbres générales.
Les niveaux s’articulent toujours de la même façon. Vous cassez tous les éléments destructibles et trouver les éléments cachés afin de récolter un maximum de bytes. Des petites énigmes très simples à base d’interrupteurs ou de “trompe-l’œil” vous feront également augmenter votre compteur. Vous arrivez à un checkpoint qui vous fera utiliser un certain nombre de bytes et vous accèderez à la suite du niveau jusqu’à sa conclusion qui est parfois soumise à l’éradication d’un boss.
Parmi les choses intéressantes, on a l’utilisation des gâchettes qui permettent de créer un champ magnétique qui permet de déplacer des objets ou de créer une sorte de fouet pour se balancer façon Simon Belmont dans Castlevania 4. Les gâchettes permettent d’inverser la polarité, ce qui est intéressant, sans pour autant être révolutionnaire. Un passage dans lequel il faudra glisser comme sur un toboggan en essayant de ne louper aucunes dalles de couleur se veut un clin d’œil aux Guitar Hero, mais s’avère inintéressant et fastidieux.
Il y a des costumes et autres améliorations possibles de votre personnage, elles sont aussi insipides que les tableaux du jeu.
À la fin du niveau, vous serez noté de 1 à 3 étoiles, en fonction du nombre de bytes collectés. Du classique. Le seul intérêt du titre est la présence de multi en local et en ligne où vous pourrez parcourir l’univers avec un ami ou une personne à l’autre bout de la planète. Mais avouons-le, qui a envie d’imposer cela à une 2eme personne ?
Le jeu n’est ni bon, ni mauvais… juste chiant, sans imagination avec des décors et une musique sans originalité. L’absence du français et plus que dommageable pour un jeu qui aurait pu être destiné à occuper un dimanche après-midi avec votre marmaille.
Comment ce jeu a-t-il pu être GOTY 2024 ? Je comprends l’influenceur de magasin Lyonnais qui lui tire à boulet rouge dessus ! Comment un jeu si commun sur Xbox peut-il faire lever la critique par une standing ovation ? Et là, je saute de ma chaise, je glisse sur une pile AA que notre emploi fictif Théo avait dû laisser trainer pour sa manette et je me fracasse la tête sur la table basse. Le sang inonde le carrelage blanc… C’est la fin, les amis… et là, je me réveille, en sursaut, dans mon lit, couvert de sueur… Ce n’est pas Astrobot par Nicolas Doucet et sa team Asobi mais Boti Byteland Overclocked par Purple Ray Studio. Ouf, la PS5 avec ou sans lecteur, normale ou pro, peut continuer à vendre des millions d’exemplaires !