Bienvenue sur Lago, une planète où même les cafards ont des implants cybernétiques ! Avec son pitch qui sent bon les vieilles cartouches des années 90, Buck Blastem vous plonge dans un monde où les araignées cybernétiques et les scorpions bioniques ne demandent qu’à finir en pixels explosés. Dans ce jeu d’action/plateforme, vous incarnez Buck, un héros un peu rouillé (comme son blaster) qui doit rétablir l’ordre avec autant de finesse qu’un éléphant dans une boutique de porcelaines.
Le jeu se divise en trois mondes comportant chacun trois niveaux (et un boss pour pimenter le tout). Pas de quoi se perdre dans un labyrinthe de complexité : ici, on avance, on shoote, et parfois, on actionne des portes via des générateurs. Le level design, bien qu’efficace, manque de variété. Une fois le premier niveau terminé, vous aurez vu l’essentiel de ce que le jeu propose.
Côté visuel, on nage dans une mer d’hommages rétro. Les graphismes, quelque part entre la NES et la SNES, font le job sans transcender l’écran. Les ennemis sont reconnaissables, et les environnements oscillent entre « charmant dans sa simplicité » et « déjà vu mille fois ». Bref, c’est sympa, mais pas de quoi encadrer une capture d’écran pour la poser sur la cheminée.
Buck peut tirer dans les huit directions classiques, effectuer un double saut et… c’est tout. Si ces mécaniques basiques fonctionnent bien, le poids du personnage le rend un peu pataud, notamment dans les moments où une précision diabolique est requise. La frustration pointe le bout de son nez lorsqu’on rate un saut qui semblait pourtant faisable ou qu’on se fait coincer par un ennemi mal placé. Heureusement, le double saut sauve souvent les meubles.
La bande-son démarre en fanfare avec des morceaux MIDI qui évoquent un après-midi passé devant une console CRT. Entraînante, oui, mais au bout de dix minutes, les boucles répétitives deviennent aussi agaçantes qu’un moustique cybernétique dans une pièce fermée.
L’or récupéré dans les niveaux permet d’améliorer vos armes. Ce système d’amélioration, bien qu’ultra-classique, donne un petit sentiment de progression. On regrette cependant qu’il ne soit pas plus profond : un ou deux gadgets supplémentaires pour diversifier le gameplay n’auraient pas été de trop.
En résumé, Buck Blastem est un hommage sincère mais peu inspiré aux jeux de l’ère 8/16 bits. Si le plaisir de shooter des arachnides robotisés vous défoule le temps d’une session ou deux, l’expérience manque de relief pour vraiment marquer les esprits. Un petit jeu moyen qui se consomme sans déplaisir… mais sans passion non plus. À jouer avec un blaster dans une main et une dose de nostalgie dans l’autre.