Test de Bunny Cubed – Le lapin qui pousse au fond du jardin

Ah, le Sokoban… Ce bon vieux genre qui refuse obstinément de prendre sa retraite, et qui, comme un lapin de Pâques coincé dans une boucle temporelle, ressurgit encore et encore sous de nouveaux costumes. Cette fois, il a mis des oreilles duveteuses et s’est tartiné de couleurs pastel dans Bunny Cubed, un puzzle-game en 3D isométrique où un lapin aussi motivé qu’un stagiaire en open space s’échine à pousser des caisses dans des champs de carottes. Joie.

C’est pastel, c’est net, c’est vide, mais ça ne pique pas les yeux

Visuellement, Bunny Cubed s’en sort avec les honneurs du minimum syndical. C’est propre, coloré, sans aliasing, et surtout sans ce filtre “pixel baveux” qu’on nous sert trop souvent sous prétexte de nostalgie. Mais ne vous attendez pas non plus à des textures qui chantent ou à une ambiance qui pétille. C’est plutôt sobre, limite diététique, genre carotte vapeur sans sel.

Pousse toi de là

Côté gameplay, le concept ne vous dépaysera pas : pousser des caisses sur des cases désignées. Pas de twist, pas de mécanique renversante. Le tout se joue dans une perspective isométrique qui, hélas, sabote un peu l’expérience. Il n’est pas rare de mal estimer un mouvement et de pousser une caisse trop loin, bloquant l’accès ou foutant tout en l’air. Et là… pas de bouton pour annuler le dernier coup. Nada. Il faudra recommencer le niveau. Alors oui, ça fait “travailler les méninges”, mais aussi un peu la patience.

Pousse la caisse sur une zone bleue

Les niveaux sont bien dosés en difficulté, avec une courbe de progression honnête sur une soixantaine d’épreuves. On passe de la balade digestive au casse-tête bien corsé. La musique ? Une boucle discrète qui tourne en arrière-plan sans jamais marquer les esprits. Elle fait le job comme un générique d’ascenseur : présente mais vite oubliée. On aurait aimé un petit air sautillant, un thème qui reste en tête, ou au moins un peu plus de variété. Là, on frôle le fond sonore soporifique.

Le premier niveau !

En bref, Bunny Cubed, c’est encore un jeu de Sokoban. Il n’est pas dégueulasse mais manque un peu de précision à cause de sa vue isométrique parfois traîtresse. À réserver clairement aux fans du genre, car à part son enrobage pastel et son héros à grandes oreilles, il n’a rien de bien génial pour lui. Un de plus dans le terrier sans fond des jeux de caisses à pousser.