Test de Camen Sandiego – L’aventure avec un petit a

Pour ce test ce n’est pas moi, GXL Redge, mais GXL Gaby qui est à la manette et à la plume. Je laisse donc place à ma chère et tendre qui pourrait peut-être bien revenir dans nos colonnes de façon régulière.

Gaby Sandiego (Les images sont commentées par moi, Redge)

Nous voilà dans la peau de Carmen Sandiego, munie de sa veste et de son chapeau rouge, à la poursuite d’un agent infiltré de la V.I.L.E. La direction artistique est agréable et fidèle aux lieux, surtout si vous avez déjà visité Paris ou Tokyo. Autre point positif, le gameplay est simple ; par exemple, la visée se fait automatiquement, et l’utilisation des touches sur la manette reste basique, ce qui rend le jeu accessible aux plus jeunes (ou aux adultes qui aiment les jeux sans trop de prise de tête).

Cependant, ma première déception a été de voir qu’il n’y a pas de dialogues audio en français, mais les textes, eux, sont bien dans la langue de Molière. Autre déception : lorsque Carmen rencontre un personnage, une fenêtre de dialogue s’ouvre, et là… surprise ! Il faut lire, encore lire, et encore lire. C’est presque un marathon littéraire ! C’est vraiment le point faible du jeu : la lecture devient l’élément principal, et quand on attend de l’action, on se retrouve à scruter un écran noir avec un simple texte pour nous expliquer la scène. J’en avais presque le sourire, comme si la scène se passait dans un roman graphique… sans les graphismes. Je trouve cela dommage, surtout que le gameplay, lorsqu’il est bien équilibré, est vraiment réussi. Mais bon, peut-être que Carmen a troqué son chapeau pour un livre d’instructions, qui sait ?

Où est Gaby ?

Autre point gênant : les parties annexes où Carmen doit enquêter sur des vieilles affaires. C’est plutôt une bonne idée, jusqu’à ce que je me rende compte que… Là, il n’y a même plus de jolis paysages, plus rien de tout ça ! Juste des personnages qui apparaissent et des dialogues. Vive l’aventure ! Bon, d’accord, il suffit d’appuyer sur le bouton A pour résoudre l’énigme et voyager, évidemment, en choisissant les bonnes destinations. C’est comme un billet pour un tour du monde sans bouger de son canapé (et sans les horaires de vol à gérer, soyons honnêtes, c’est un plus).

C’est vraiment génial pour apprendre sa géographie, presque comme un cours rapide de cartographie… Et en prime, on a quelques anecdotes sur chaque pays. C’est à la fois instructif mais un peu monotone, comme un documentaire sur le voyage, mais sans la voix du narrateur pour nous tenir éveillés. Bref, une partie plutôt appréciée pour ceux qui veulent briller à leur prochain dîner avec des anecdotes sur des pays exotiques… Mais un peu moins pour ceux qui s’attendaient à de l’action à chaque coin de rue. C’est comme si Carmen avait décidé de troquer ses poursuites effrénées contre une session de révisions de géo.

30€ le prix d’un vol avec Ryanair

Quant au sujet du prix, 30 euros pour un jeu qui ne semble pas offrir un contenu aussi solide qu’on pourrait espérer, c’est un peu trop onéreux. Je m’attendais à autre chose et je suis déçue, au regard du marketing qui était bon. C’est tout simplement dommage!

De plus, quand le jeu est interrompu brutalement par des descriptions écrites, cela casse vraiment le rythme, surtout dans un jeu où l’immersion et l’action sont censées être au rendez-vous. À ce moment-là, c’est comme regarder un film passionnant et avoir une coupure pub toutes les 5 minutes… Pas cool du tout. L’ambiance est pourtant au rendez-vous avec un fond sonore agréable et adapté à chaque changement de décor.

Pour résumer, nous avons un jeu avec une belle promesse – une ambiance sympa, des mécaniques de gameplay intéressants – mais qui peine à se concrétiser, ça manque un peu de pep’s.
L’idée de base, avec Carmen Sandiego qui enquête sur des vols, qui se lance dans courses poursuites, qui déjoue des casse-têtes, c’est super excitant ! Mais c’est vrai que si tout ça est un peu trop court et répétitif, le joueur finit par se dire : « Eh, c’est tout ? » Là, on se retrouve un peu dans la situation où l’on veut plus de fromage sur notre lasagne, mais on doit se contenter d’une fine couche.