Savoir bien s’occuper d’un chat demande de l’amour et la patience. Tivola, Studio allemand sous l’égide de Nacon l’a bien compris en mettant nos nerfs à rudes épreuves dans un jeu qui tourne en rond très rapidement.
Sujet de moqueries au sein de la redac, mon “dévouement” à leur précédent titre “Animal Hospital”, 1000G oblige, m’a condamné à tester sa suite spirituelle Cat Rescue Story. Connaissant Riggs, il a dû également se dire “un jeu avec des chats, si je confie ça à Jingo… On va tomber sur un test bien graveleux, comme je les aime !”. Je vais essayer de le contredire et de montrer ma plus belle frimousse, mais je ne suis pas à l’abri que chat dérape.
Vous arrivez dans une maison délabrée, celle de votre tante. Elle vous la laisse afin que vous la transformiez en refuge pour félins de tous poils. Après avoir créé votre personnage qui ne peut être que féminin. Vous voilà partie, vous installez votre première gamelle et litière et recueillez votre premier pensionnaire.
Et là, commence la boucle infernale. Vous accueillez votre premier chat et dans un premier temps, vous le caressez à l’aide du joystick de droite. J’avoue, comme pour Animal Hospital que les sensations doivent être autrement plus jouissives quand on joue sur Switch avec les interactions avec le tactile. On entend notre chat ronronner, la ronrontherapie était déjà le prélude à mon endormissement !
Au soin de votre animal, vous devez faire attention à 4 jauges : la brosse, le médical, la nourriture et l’amusement. Ces jauges, une fois à fond, ne baissent plus donc vous êtes tranquille. Peut-être la nourriture, mais je ne laisse pas mes animaux mourir de faim. Mon Bon Sundae, mon compagnon réel de la vie de tous les jours, en est témoin.
Commençons par la brosse, vous devez brosser votre hôte une ou plusieurs fois afin de remplir cette satanée jauge, à l’aide des 4 brosses mise à votre disposition en fonction de la nature de ce qui est logé dans ces poils. Tout se fait avec le stick et le manque de tactile sur Xbox se fait une fois de plus sentir. C’est chiant comme la mort, car les brosses sont un consommable et une fois que vous n’en avez plus, il faut courir à la boutique in game pour en racheter… D’où une brosse à chat est un consommable ? Débile…
Le médical… encore une purge, au contraire d’Animal Hospital, on tombait sur plus ou moins des vraies maladies, ici, on se retrouve à soigner des échardes, des tiques, des puces, et diverses plaies et tout ça en boucle… 5-6 maladies qui donnent là aussi le sentiment de vite tourner en rond. Pas de glossaire comme sur Animal Hospital pour voir les différentes pathologies de notre bestiole à poils, de toute façon cela serait inutile.
La nourriture, elle, se caractérise à sa plus simple expression. 3 types d’aliments : basique, avancée et premium… il en va de même pour l’eau, les friandises et la litière. Pour la litière, pas de mini jeu ou autres. On remet par-dessus sans jamais vider le bac. Cela doit être de la litière spéciale qui se désintègre toute seule. Un peu comme le Get 27 dans un verre de Shinzay à une soirée ou les espoirs de Theo de monter en division Elite sur FC 25.
L’amusement est la chose la moins rébarbative de l’ensemble… on est face à un mini jeu qui demande un temps de chargement. Une sorte de Pac Man déguisé où vous devez ramasser des croquettes, des pelotes de laines et des souris dans un temps imparti. Vous serez évalué avec un système d’étoile et c’est sans doute le truc le plus divertissant du soft.
Ces 4 jauges bien remplies, et la connaissance de votre animal, vous permettra de connaitre ses traits de caractères et vous pourrez le laisser voguer vers l’adoption. Un catalogue de gens avec des critères, un Tinder à chat. Le futur propriétaire à des critères au nombre de 4… un critère de valide et hop, envoyez ce cabotin vers une nouvelle famille !
Et cela a été le premier d’une longue série… Vous allez faire ça, encore, et encore et encore et encore… C’était que le début, d’accord, d’accord ! Vous aurez bien la rénovation de notre maison à faire, la décoration afin de recueillir au mieux et en plus grands nombre vos futurs pensionnaires, des défis, des achats de consommables à la boutique… vous avancerez dans des chapitres pseudo scénarisés, mais c’est plus anecdotique qu’autre chose.
Le seul intérêt : l’ersatz de Pac-Man et la Collectionnite, car vous aurez un index de tous les chats recueillis avec un degré de rareté du commun au légendaire. Où le légendaire tieny plus du délire de programmeurs que de l’amoureux des chats. Pas de glossaire avec de vraies races de chats, leur origine, où on les trouve principalement. Cela aurait pu être un plus un peu éducatif. Le jeu est bas du front, fainéant… Le titre n’est pas moche pour ce type de jeu, la musique digne des meilleurs ascenseurs de chez Otis et il est en revanche déplorable que même sur Xbox Series X, j’ai dû subir du tearing, déchirement de l’écran lors des mouvements rapides de la caméra !!!
Bref, je ne suis pas dans la tranche d’âge requis pour ce jeu, ni le sexe requis vu qu’on ne peut choisir qu’une demoiselle… Mais à un prix de 40€, j’attends une expérience autrement plus qualitative que ce qui est proposé. Même ma fille de 6 ans risque de s’ennuyer ferme sur ce jeu. Au moins, Animal Hospital proposait un renouvellement des animaux. Là au vu du thème, c’est chats, des chats et des chats. Pour moi, ce jeu, doit rester dans le bac à litière. Personnellement, je n’ai pas de litière magique, donc je m’en vais m’occuper de la litière de mon compagnon de vie, Sundae… Et il me donne beaucoup plus d’amour et de respect que ce jeu. Je t’aime Sundae.