Test de Chornobyl Liquidators – Liquidation en cours !

L’histoire de Tchernobyl fascine toujours autant, et Chornobyl Liquidators promet de nous plonger dans la peau de ces héros de l’ombre qui ont risqué leur peau face à un ennemi invisible : les radiations. Enfilant la combinaison anti-radiations, nous voilà propulsés au cœur de la catastrophe, entre incendies à éteindre, débris à dégager et dilemmes moraux face à un appareil soviétique bien décidé à enterrer la vérité. Sur le papier, ça envoie du lourd. Mais une fois manette en main, la réalité est un peu plus… radioactive.

Les images survendent le jeu

Dès les premières minutes, on comprend que le jeu oscille entre walking simulator et jeu de survie, avec quelques tâches à accomplir comme éteindre des incendies, mesurer la radioactivité ou évacuer des débris. Malheureusement, le gameplay manque d’entrain et la lourdeur des contrôles ne joue pas en sa faveur. Changer d’outil relève parfois du mini-drame, les touches manquent d’intuitivité et on a plus l’impression de se battre avec l’interface qu’avec les radiations. Clairement, le jeu a été pensé pour le duo clavier/souris et l’adaptation sur console est délicate. Et je ne vous parle pas des passages de « plateforme » qui montre les limites du gameplay très rapidement!

Je viens pour relever le compteur Linky !

Côté mise en scène, le stress de la catastrophe est bien présent, mais l’immersion en prend un coup avec une réalisation qui manque de finition. Les textures sont datées, les modèles 3D ont un petit côté « jeu d’il y a 10 ans », et certains effets visuels peinent à retranscrire l’ampleur du désastre. Ne vous fiez pas au screen de ce test que j’ai repris du store Xbox : clairement les images ne sont pas issus de la version Xbox Series X ou alors ma console était en PLS pendant mes sessions de jeu. Ce n’était pas toujours fluide, et il y a pas mal de bugs de collision.

Tout va bien se passer

La bande-son sauve un peu l’ambiance, avec des bruitages réalistes et une musique discrète mais efficace quand elle se manifeste. On ressent la solitude, l’oppression et le danger qui rôde, même si l’exécution globale manque d’impact. Par contre j’ai trouvé les doublages globalement assez moyens, manquant parfois de conviction. De plus, la traduction française, si elle a le mérite d’exister, a visiblement été fait à la va-vite avec un traducteur automatique. Du coup, cela plombe un peu l’expérience. Enfin, il faut prévoir entre 5 et 6 heures pour faire le tour du jeu, ce qui reste correct pour une expérience narrative, à condition de supporter son rythme inégal et son gameplay un peu lourdaud.

C’est pour les calendriers

En conclusion, Chornobyl Liquidators avait un bon concept et un cadre historique ultra-prenant, mais la finition laisse trop à désirer pour en faire un vrai bon jeu. Un peu plus de budget (ou d’amour) aurait pu transformer cette simulation de liquidateur en expérience marquante. En l’état, c’est une tentative louable mais un peu trop radioactive pour briller.