Cinderscratch, petit jeu indé de Synnergy Circle Games et qui a laissé, c’est rare, mon rédac’ chef préféré muet. C’est vrai que bon, je n’ai pas non plus vu le jeu débarquer, je vois une couv’ avec un chat et une épée. C’est mignon mais bon, ça fait un peu déjà vu. L’avantage, je m’attends à être surpris.
Je n’avais pas tout compris avant un moment dans ce jeu mais en gros, nous sommes Ashpaw, dernier gardien de la flamme, qui doit justement déposer la flamme dans la cité perdue de Cinderscratch pour mettre fin à la corruption qui moisie le monde. Un scénario pourtant simple mais bon, j’ai été pris dans le côté metroidvania du jeu. On tâche donc d’avancer, de trancher les ennemis (ou de les ignorer royalement) pour progresser dans le donjon, rejoindre les feux de camp pour sauvegarder notre avancée et botter le cul à quelques boss (mais parfois, c’est l’inverse).
Un schéma classique car chaque progrès, chaque victoire contre un boss, permettra de progresser, d’atteindre des zones qui semblaient inatteignables… Mais si le fond est classique mais plaisant, il faut aller au-delà de la technique car c’est du pixel minimaliste, le fond noir sera omniprésent avec une vue un peu éloignée qui rendra la lecture du pixel parfois hasardeuse. On se croirait à devenir ce qu’un enfant a pu faire en pâte à sel ou en dessin. Côté musique, c’est assez lambda, oubliable à souhait surtout que les bruitages sont assez rugueux. Comme si l’on venait vous gratter les tympans !
Le gameplay se prend en main facilement mais le costume esquive, frappe, etc. semble parfois inégale. Parfois, on a l’impression que l’on pourrait trancher de la roche, et parfois, on a l’impression que découper une part de flan serait trop dur. La précision des sauts n’étant pas toujours de notre côté, on a donc cette sensation étrange du plaisir de découvrir, plaisir de vaincre tel ou tel ennemi mais avec tellement de moments frustrants ou juste barbant car notre Cinderscratch n’a pas inventé le fil à couper le pixel.
Cinderscratch est donc un énième jeu en pixel qui, malgré un personnage attachant, ne parvient pas à garder allumer la flamme dans le cœur des joueurs.