Dans Death Elevator, vous incarnez un courageux (ou inconscient) protagoniste qui monte dans un ascenseur condamné à une montée infernale. Chaque étage est une arène où des ennemis surgissent à tout-va, armés jusqu’aux dents et prêts à vous transformer en passoire. La seule issue ? Tirez, esquivez, survivez. Avec son esthétique minimaliste, Death Elevator emprunte à Superhot… mais troque le tactique pour le bourrin. Alors, ascension fulgurante ou descente aux enfers ?
Death Elevator est un FPS qui repose sur deux choses : viser juste et mourir souvent. C’est du die and retry pur jus, sans progression ni amélioration : pas de gadgets, pas d’XP, rien. Vous êtes lâché dans un étage aléatoire, armé d’un simple pistolet (ou si la chance est de votre côté, d’un fusil à pompe ou d’un sniper), et votre seul objectif est de grimper le plus haut possible avant de mordre la poussière.
Le concept de « mort en un coup » pousse à la précision et à la rapidité. Problème : le gameplay manque d’adrénaline. Le personnage se traîne comme s’il portait le poids du monde sur ses épaules, les tirs n’ont pas la puissance jouissive qu’on attend d’un bon FPS, et le bullet time — censé apporter une dimension cool — finit par désorienter avec cette caméra qui vous fait tourner la tête. Une balle passe près de vous ? Hop, la visée automatique se cale dessus pour que vous puissiez la shooter. Rigolo une fois, frustrant les suivantes.
Graphiquement, Death Elevator joue sur une palette minimaliste avec une teinte de couleur dominante différente dans chaque niveau. Si ça rappelle vaguement Superhot pour le côté épuré, ici, c’est plus une contrainte qu’un choix artistique marquant. Les textures sont fades, les ennemis clonés, et les environnements se répètent sans grande variété. Après quelques étages, l’effet waouh laisse place à un grand « meh ».
Côté bande-son, ne vous attendez pas à une montée en puissance. Les morceaux sont répétitifs, manquent de mordant et finissent par lasser. Un comble pour un jeu qui mise sur le scoring et le rythme.
Death Elevator trouve son salut dans le tableau de classement mondial. Si vous êtes du genre à vouloir briller en haut des charts, il y a de quoi s’amuser. Enchaîner les runs pour gratter quelques points et humilier des inconnus sur internet, ça a son charme. Mais pour les autres, le côté répétitif des étages aléatoires et des ennemis clonés risque de vous faire lâcher la manette plus vite que prévu.
Death Elevator pompe l’esthétique de Superhot, mais sans en capturer le côté stratégique. Ici, tout est bourrin, rapide, et pas franchement captivant. Pas désagréable pour une ou deux sessions, mais le manque de punch et la répétitivité font qu’on n’aura pas forcément envie d’y passer plusieurs heures. En bref, un ascenseur qu’on prend, mais qu’on oublie vite au sous-sol.