Test de Dollhouse: Behind The Broken Mirror – Miroir, mon beau miroir ?

Si vous aimez les ambiances oppressantes, les souvenirs torturés et les poupées cauchemardesques, Dollhouse: Behind the Broken Mirror a peut-être tout pour vous plaire. Ce jeu d’aventure horrifique à la première personne nous plonge dans l’esprit brisé d’Eliza de Moor, une ancienne chanteuse amnésique, qui tente de retrouver la mémoire avec l’aide d’un médecin aux méthodes… discutables. Entre exploration angoissante et survie face à des créatures dignes des pires vitrines de magasins de jouets, le jeu promet une descente aux enfers immersive. Mais est-ce que le voyage vaut le détour ?

Umbrella est dans le coin ?

Visuellement, on ne va pas se mentir, Dollhouse aurait mérité un peu plus de soin. Les textures sont vieillottes, et le filtre granuleux sur l’image donne plus l’impression d’un cache-misère que d’un effet artistique. En plus de ça, l’obscurité omniprésente nous oblige à nous balader en permanence avec un halo faiblard de lampe torche, ce qui renforce certes l’ambiance, mais devient vite frustrant quand on passe dix minutes à tourner en rond en cherchant une porte bien planquée. Rajoutez à ça des murs invisibles (ou presque, parce que cacher les limites du niveau avec des buissons, c’est du camouflage niveau jardin d’enfants), et vous obtenez un level design pas toujours très agréable à parcourir.

The Voice Saison horreur

Du côté du gameplay, on est dans du walking simulator horrifique avec une touche de survival. Traduction : on marche, on fouille, on lit des notes mystérieuses, et on stresse un peu. Petite variante sympa : on trouve assez vite un pistolet, ce qui permet de ne pas être totalement à la merci des poupées hostiles. Et elles ne plaisantent pas, ces petites horreurs en porcelaine ! Elles sont bien flippantes, avec leur démarche saccadée et leur tendance à surgir de l’ombre au pire moment.

J’espère qu’il n’y a pas de croco

L’ambiance sonore est un des points forts du jeu. La musique sait se faire discrète quand il faut, puis monter en tension pile au bon moment pour accentuer l’angoisse. Les bruitages sont également efficaces, notamment ceux des monstres, qui nous maintiennent constamment sur le qui-vive. Quelques jumpscares bien placés viennent pimenter l’expérience, sans tomber dans l’abus.

Je vais chercher de l’or… ou la mort

L’histoire, quant à elle, est intrigante et donne envie de progresser. On veut comprendre ce qui est arrivé à Eliza et découvrir la vérité derrière ce monde cauchemardesque. Malheureusement, l’immersion est un peu plombée par les défauts techniques et le manque de finition globale. Entre les murs invisibles, les graphismes datés et quelques bugs d’affichage, on sent que le budget n’était pas illimité.

L’envers du décor?

En conclusion, Dollhouse: Behind the Broken Mirror est un jeu avec une bonne ambiance et une histoire captivante, mais sa technique approximative et ses finitions un peu bancales viennent gâcher une partie du plaisir. Si vous êtes amateur de jeux d’horreur et que vous pouvez passer outre ces défauts, il y a de quoi se laisser prendre au jeu. Sinon, mieux vaut peut-être laisser ce miroir brisé tranquille…