Dix ans ! Dix longues années que j’attends une suite à Dragon Age Inquisition (test ici) ! Je suis fan de la licence Dragon Age dès l’origine (hu hu hu comme le titre du premier : Dragon Age Origins) et je fais partie des joueurs qui ont aimé le côté over the top du second épisode. Une décision qui était d’ailleurs similaire à une autre licence iconique de Bioware que j’adore, Mass Effect. En effet, Mass Effect 2 avait également réduit le côté RPG pour favoriser les dialogues et l’action. Dragon Age Inquisition était sympathique mais poussif avec ce système de missions, d’exploration de map grandement vides mais l’univers m’avait tenu en haleine et surtout je voulais connaître la suite des événements car mon perso avait laissé partir Solas et si vous aviez fait les DLC, vous savez que vous y laissiez un bras ! Bref, la hype est grande et le fan que je suis a tout laissé de côté quand Dragon Age: The Veilguard est arrivé à la rédaction, j’ai un monde à sauver bordel !
Pour les curieux, il y a une Deluxe potatoes édition qui donnera des apparences d’armures et armes pour vous ou vos compagnons et cela s’ajoutera aux apparences de la réservation. Des apparences sympathiques au demeurant mais c’est vrai que c’est de la forme et pas de fond comme une classe spéciale, un chapitre bonus ou autre truc qui m’envoie du bois bandé !
Puisque l’on parle de fond, vous incarnez Rook, un personnage que vous allez personnaliser avec l’une des quatre races du jeu (humain, nain, elfe et qunari), lui donner l’une des trois classes du jeu (guerrier, mage, rogue) et lui définir une origine qui donnera du fond à votre personnage et des dialogues à l’avenant. Si vous avez déjà joué à Dragon Age, vous serez content de définir votre inquisiteur et certaines décisions que vous aviez fait. Pas de système d’import ce coup-ci mais le système est simple et direct. Cela allège peut-être aussi la tâche des développeurs qui sortent un jeu dix ans après le dernier opus. Et c’est un moyen de ne pas trop noyer les nouveaux venus. Bref, j’ai fait tout ça et j’y ai passé du temps car les options de personnalisation d’apparence sont nombreuses et bien fichues. Et pas de regret car vous pourrez changer ou faire évoluer le look de notre avatar plus tard dans le jeu.
Car vous n’êtes pas là pour un défilé de mode, vous êtes l’assistant en chef de Varric, le nain charismatique que l’on connaît depuis Dragon Age 2. Ce dernier chasse Solas et cette chasse sert d’introduction au jeu car dès le début, Varric sera HS, Solas sera le cadet de vos soucis et vous serez le leader pour vaincre ou tenter de vaincre deux anciens dieux elfiques ! Rien que ça ! Une intro qui sera à l’avenant du jeu : un scénario pop-corn où l’on suit presque linéairement les quêtes dans des niveaux avec peu d’exploration pour davantage d’action et de cinématique mettant en avant votre perso, son équipe et les décisions que vous prendrez. Un choix de développement qui donne un gros rythme au jeu et qui fera que l’on sera toujours au taquet. Et malgré le côté pop-corn, sachez que 25h, ce sera une base pour rusher et lire les dialogues en diagonales. En prenant davantage son temps et en profitant des quêtes annexes qui sont vraiment intéressantes, vous pouvez dépasser les 50h ou plus sans sourciller.
Car Dragon Age: The Veilguard a une intrigue et des quêtes annexes qui donnent envie d’être suivies. Comme en plus, on a le système de choix à divers moments, cela va impacter la vie de notre héros, de ses compagnons et autres. Comme dans tout jeu Bioware, on veut sauver le monde et avoir notre love story. C’est ainsi, qu’on se laisse embarquer dans le jeu même si on sent que l’exploration, le crafting et le développement de sa classe seront plutôt light. Mais cela donne un côté facile à prendre en main et à savourer qui fait son charme.
On aura ce même constat pour les graphismes car des environnements plus petits, donc un travail plaisant pour l’œil même s’il ne faudra pas chercher des détails de fou de près et même si les énigmes et puzzles sont souvent les mêmes. On aura envie quand même d’aller voir ici et là pour trouver un coffre, une quête surprise ou autre. Et comme les niveaux sont plutôt directs, on n’a pas l’impression de se perdre pour rien ou d’avoir des endroits vides. De plus, ce côté « réduit » sera compensé par les cinématiques mettant votre avatar en valeur régulièrement et c’est toujours un truc qui me plaît. Dans Dragon Age: The Veilguard, les voix et musiques sont d’ailleurs au top et contribuent à ce sentiment de plaisir de jeu.
Mais nous ne sommes pas là que pour les cinématiques, nous voulons de la baston. Dragon Age: The Veilguard est, à mon sens, proche d’un Dragon Age 2 avec un côté action et gestes « over the top ». Inquisition fait presque timide à côté de cet épisode. On balance la purée, on se jette avec classe, on combine avec aisance les sorts en équipes et ça le fait. Certes, les finishers ne sont pas hyper variés. Certes, c’est exagéré de partout mais on s’éclate et ça le fait. Surtout que nous avons directement un choix d’arme qui donne du dynamisme. les rogues joueront épées doubles et arc pour combiner distance et combat rapproché avec classe. Les guerriers auront épée/bouclier ou arme à deux mains pour choisir entre vitesse et protection ou gros dégâts qui assomment l’ennemi. Les mages ne sont pas en reste et en plus du bâton pour jouer à distance, vous aurez le duo orbe et dague pour combiner mi-distance et vitesse. Un choix bien profitable pour les lieux exigües. Chacune des classes aura un ensemble de compétences avec des embranchements qui nous guideront vers l’une des trois spécialités. Intéressant pour savoir vers quoi on va, surtout que le jeu est permissif en permettant de faire et refaire ses choix sans prise de tête.
Dragon Age: The Veilguard, c’est du pop-corn, c’est du blockbuster en mode action RPG. Cela nous sort des prises de tête de compétences, de lancé de dés ou autre. Certes, le côté « ligne » droite peut lui être reprocher mais il fait tout ça avec une telle énergie qu’on a envie de le suivre. Les fans retrouveront un univers , des personnages connus et si vous jouez à Dragon Age depuis le début, vous avez déjà l’habitude de ce côté action. Moi, je m’y amuse bien. Tellement, qu’après ces lignes, je vous laisse pour y retourner, j’ai un compagnon qui m’appelle !