Dragon Ball, le manga qui a bercé l’enfance de nombre d’entre nous revient dans un nouveau jeu de combat ! J’ai grandi avec Dragon Ball et petit j’étais fan des jeux de baston DBZ sur Super Nintendo. Longtemps, on s’est fritté sur un plan en 2D à la Street Fighter II. Il y a bien eu quelques tentatives de jeux de combats Dragon Ball sur un plan 3D mais avant les Budokai Tenkaichi c’était vraiment très perfectible aussi bien au niveau technique qu’au niveau du gameplay.
Puis la révolution arrive en 2005 avec le premier opus des Budokai Tenkaichi sur PS2. Un jeu de combat dans une arène assez ouverte à l’image de ce que l’on pouvait voir dans le manga ou l’animé. On avait là ce qui se rapprochait le plus de l’œuvre originale. C’était brouillon, mais c’était bon !
Et voici que Spike Chunsoft sort, après de longues années d’absence, un successeur aux jeux Budokai Tenkaichi : Dragon Ball Sparking Zero.
Notez que ce jeu Dragon Ball ne tourne pas sur Xbox One et il faut donc une Xbox Series pour tâter du Goku. Graphiquement parlant, Sparking Zero capture parfaitement l’esprit de l’animé avec des effets visuels éclatants, des environnements dynamiques avec beaucoup d’éléments destructibles, et une attention particulière aux détails des personnages, rendant chaque combat spectaculaire et fidèle à l’œuvre originale.
Néanmoins, j’ai toujours du mal avec les cheveux bananesques de Goku Super Saiyan (c’est mieux que dans les premiers trailers…). Personnellement j’ai une préférence pour le look plus anguleux d’un FighterZ qui est pour moi le jeu qui reproduit le mieux l’aspect des différents personnages.
Niveau destruction c’est bien mais, ça me semble insuffisant. Sparking Zero ne permet pas de finir un combat en détruisant la planète sur laquelle on se fracasse, dommage, c’est pourtant du vécu dans le manga !
Le système de combat est très accessible. La variété des attaques, les transformations des personnages, et la possibilité de recréer les moments emblématiques de la série sont bien là mais la façon d’enclencher ces mouvements est trop répétitive voire trop simpliste. Nous ne sommes bien évidemment sur un jeu typé VS fighting comme Dragon Ball FighterZ, mais ce manque de profondeur lasse assez vite. On se retrouve à spammer trop souvent les mêmes attaques puissantes sans vraiment avoir consenti un effort pour les déclencher. On a également vite tendance à privilégier les coups dans le dos de nos adversaires plutôt que du face à face ou quand Dragon Ball devient Slap on Boule…
Si on joue fair-play et que la caméra suit l’action, car elle est souvent aux fraises quand on bouge trop vite pour elle, les combats peuvent être construits avec de belles chorégraphies. Malheureusement, en multi online, ça ne joue pas pour le style et il y a beaucoup de déconnexions quand les adversaires perdent pour éviter de pourrir leurs statistiques, un classique me direz-vous, certes, mais ce n’est pas du tout la philosophie de la Z Team ce genre de comportements.
Sparking Zero ne révolutionne donc pas une recette qui était efficace bien que perfectible. Il se laisse jouer, c’est de la baston pop corn. Ne cherchez pas un jeu taillé pour la compétition, Sparking Zero est là pour vous divertir.
Sans transition, parlons bande son… C’est une catastrophe ! Je n’en peux plus de ces musiques qui t’arrachent les oreilles et qui n’ont rien à voir avec l’animé. Alors j’ai sorti ma plus belle carte de crédit et j’ai claqué 30 euros pour des musiques que j’avais en grande partie déjà achetées pour Dragon Ball Kakarot et pour Dragon Ball FighterZ. Y’en a marre de raquer toujours pour les mêmes choses alors qu’elles devraient être incluses d’origine !
Pire, la sélection de zicks n’est pas toujours pertinente… Se bastonner sur la musique du générique alors qu’on a tant de thèmes musicaux spécifiquement composés pour la baston dans l’animé ça agace un poil… Sans parler du fait que pour 30 euros, on a finalement peu de musiques différentes et que le jeu trouve toujours moyen de caler de temps en temps ses thèmes éclatés.
Dans le genre éclaté, on peut aussi parler de la traduction des sous-titres sortie de la street. Sauf qu’à aucun moment les personnages de Dragon Ball, Dragon Ball Z, Dragon Ball Super, Dragon Ball GT, Dragon Ball Daima (sauf surprise à venir) ne sort de « dinguerie ». Cela peut paraître insignifiant mais je peux vous assurer que si vous êtes fan de Dragon Ball, ça surprend et pas dans le bon sens du terme.
La bonne surprise c’est le roster de plus de 180 personnages qui est LE point fort de Sparking Zero. Toutefois, il y a comme souvent avec les jeux DB de multiples variantes des personnages phares. On ne va pas bouder notre plaisir et on apprécie cette volonté de plaire aux fans, el famoso fan service ! D’autres personnages arrivent via des DLC ce qui laisse entrevoir un potentiel assez dingue, de quoi reproduire presque tous les combats de toutes les sagas même Daima !
Le mode histoire est assez original. Sparking Zero nous propose de revivre l’histoire à travers les yeux de personnages clés, même des ennemis. La principale nouveauté consiste à pouvoir changer l’histoire. De manière assez simple, on peut donner une autre tournure aux événements du manga. C’est une bonne idée, mais ce multivers est assez peu développé et nous force à rejouer assez rapidement une scène pour retomber dans la timeline originale.
Divers objectifs fixés par Whis et Zeno donnent un peu de challenge et d’intérêt pour passer plus de temps sur le jeu. Sparking Zero est construit pour récompenser régulièrement le joueur en items ou en débloquant des personnages. À défaut d’être motivé par le gameplay on est motivé par la cacarotte !
Dragon Ball Sparking Zero est le Budokai Tenkaichi que l’on attendait depuis si longtemps. Sparking Zero hérite des forces de ses aînés comme un roster bien fourni ou une sensation de liberté dans les combats mais il hérite aussi inévitablement des mêmes faiblesses coté gameplay. Assez répétitif et brouillon mais pourtant souvent jouissif, Sparking Zero ne peut mettre tout le monde d’accord. Accordons nous pour vous dire que c’est un bon jeu pour les fans des Budokai Tenkaichi. Pour les amateurs de bastons plus pointues on vous recommandera le génial Dragon Ball FighterZ et quant aux fans d’Aventures Dragon Ballesques on vous dirigera vers l’excellent Dragon Ball Z: Kakarot. La chance que nous avons, c’est que contrairement aux jeux Dragon Ball des années 90-2000, tous les derniers jeux Dragon Ball sont soit bons soit excellents ! Enjoy !
Hommage à Akira Toriyama, Merci pour ces aventures qui ont accompagné mon enfance et façonné une partie de ce que je suis 🙏