Je vais vous parler de Dreamcore, un jeu aussi bizarre qu’étrange. D’ailleurs, même le synopsis ne s’embarrasse pas de détails superflus :
« Plongez dans le surréel avec Dreamcore, un jeu d’horreur psychologique en vue caméra corporelle qui vous immerge dans la beauté étrange des ‘espaces liminaux’. Démêlez les mystères des mondes non linéaires de Dreamcore et révélez ses secrets cachés. Saurez-vous découvrir ce qui se cache au-delà des limites de la réalité ? »
Pour l’instant, Dreamcore propose deux niveaux : Dreampools et Eternal Suburbia. Trois autres niveaux sont prévus, mais aucune information supplémentaire n’a été révélée. Peu importe le niveau, la mécanique reste identique : vous êtes largué dans un lieu labyrinthique, quasiment désert, avec une ambiance sonore discrète et une interactivité visuelle minimale. Votre mission, si tant est qu’elle soit claire, consiste à comprendre où vous êtes, pourquoi vous y êtes, et surtout comment en sortir. Spoiler : le but du jeu est justement de trouver la sortie.
Dans le premier monde, intitulé Dreampools, vous explorez un complexe aquatique gigantesque. Piscines, toboggans, interminables couloirs et escaliers s’entrelacent dans un décor principalement blanc… Enfin, pas tout à fait, mais je n’en dirai pas plus. Difficile d’expliquer sans gâcher la découverte, car si je spoile, tout l’intérêt du jeu s’effondre. Ici, l’horreur psychologique prime : pas de jumpscares, mais une peur diffuse liée à l’inconnu. Où êtes-vous ? Que devez-vous faire ? Que va-t-il se passer ? C’est étrange, mais diablement efficace.
Dans le second niveau, Eternal Suburbia, vous vous retrouvez dans un quartier résidentiel parsemé de maisons… et derrière ? Désolé, je me tais. Ce que je peux dire, c’est que le niveau débute dans une zone avec un champ, des barrières, et des habitations qui se ressemblent toutes (ou presque). Le temps passe, le jour laisse place à la nuit, et vous explorez maison après maison pour trouver votre chemin. Vers où ? Mystère. C’est à vous de le découvrir en jouant.
Sur le plan technique, Dreamcore s’en sort plutôt bien. Les environnements sont réalistes, renforcés par un filtre VHS ou CRT qui installe une ambiance vintage et oppressante. Le gameplay, bien que minimaliste, fait le job : marcher, courir, se baisser, zoomer pour observer au loin. Peu d’interactions, mais cela suffit. Le son, quant à lui, est réduit au strict nécessaire, jouant parfois un rôle clé : une musique ou un bruit pourrait bien vous indiquer la voie à suivre.
En conclusion, Dreamcore est une expérience aussi originale que perturbante. Ce n’est pas vraiment un jeu au sens classique, mais plutôt une plongée psychologique dans l’étrangeté des « espaces liminaux ». Les deux niveaux actuellement disponibles tiennent leurs promesses, et j’attends avec impatience les trois suivants. Mon conseil : jouez dans le noir, seul, avec un casque. Vous ressentirez alors un véritable malaise, perdu dans ces lieux oppressants comme si vous étiez aspiré dans un épisode de La Quatrième Dimension.