Test de DROS – Un potentiel gâché par une jouabilité frustrante

DROS est un jeu d’aventure/action qui nous plonge dans un univers unique où l’on alterne entre deux personnages : une petite créature gluante nommée Dros, et une robuste carapace humaine incarnée par un chasseur de primes surnommé le Capitaine. Le jeu propose 40 niveaux à explorer librement, présentés sous forme de dioramas, et remplis de puzzles complexes, de personnages excentriques, et de trésors à découvrir. L’objectif est de résoudre des énigmes, d’affronter des créatures et de progresser dans un monde mystérieux en essayant d’arrêter un dangereux Alchimiste.

Le début est énigmatique

L’idée de base du jeu est intéressante, notamment grâce à la complémentarité des deux personnages. Le Capitaine apporte de la puissance, pouvant briser des portes et se défendre lors des combats, tandis que Dros, plus lent, permet de se glisser dans des passages étroits et de régénérer la vie de son hôte lorsqu’il est accroché à lui. Cette dynamique oblige à alterner judicieusement entre les deux protagonistes pour surmonter les obstacles. Hélas, si le concept est prometteur, son exécution laisse grandement à désirer.

On est où?

Graphiquement, DROS manque cruellement d’éclat. Les environnements sont ternes, presque fades, et semblent manquer d’interactions et de détails vivants. Les personnages sont visuellement peu attrayants, avec des designs assez basiques et manquant de charme. Les niveaux ressemblent parfois à des espaces statiques sans âme, et l’atmosphère de dark fantasy peine à vraiment convaincre. On aurait espéré des décors plus immersifs et une meilleure utilisation de la thématique sombre et alchimique du jeu.

Ce n’est pas moche, mais ce n’est pas beau non plus

Côté sonore, la bande son est assez correcte, bien que discrète. Les musiques sont là pour soutenir l’ambiance mais ne marquent pas vraiment l’esprit, tandis que les bruitages, eux aussi assez timides, passent souvent inaperçus. Cela n’aide pas à compenser le manque de personnalité du reste de la production artistique. Un peu plus de soin dans les compositions musicales aurait peut-être donné une touche plus mémorable à l’expérience.

Le principal problème du jeu réside toutefois dans son gameplay, qui est malheureusement une véritable source de frustration. Les déplacements du Capitaine sont lourds, l’inertie est exagérée, et le moindre saut devient un moment pénible. On tombe souvent dans le vide en raison de commandes imprécises, et la maniabilité ne cesse de gâcher les séquences de plate-forme. De plus, le jeu est parsemé de bugs de collision, qui m’ont parfois fait rester coincé dans le décor, nécessitant de redémarrer une partie du niveau. Cela ruine rapidement l’envie de progresser, surtout lorsqu’un jeu repose autant sur la mécanique du déplacement.

Je te fais les gros yeux

En ce qui concerne la diversité des niveaux, les 40 stages offrent bien chacun leurs petites surprises uniques, et les mécaniques de puzzles renouvelées sont appréciables. Cela aurait dû être l’un des points forts de DROS, car chaque niveau introduit de nouveaux défis et secrets à dénicher. Pour ceux qui veulent prolonger l’aventure, des défis post-jeu viennent s’ajouter, mais la maniabilité défaillante vient, une fois de plus, nuire à l’expérience globale, rendant le 100% plutôt laborieux qu’amusant. En termes de durée de vie, le jeu se boucle en environ 6 à 7 heures, mais il faut compter le double pour ceux qui souhaitent explorer et résoudre tous les puzzles à fond. 

Alerte rouge!

DROS avait un potentiel indéniable avec son univers sombre et son concept de double gameplay. Malheureusement, la maniabilité imprécise et une série de bugs gênants gâchent le plaisir de jeu. Malgré une bonne idée de base et des puzzles intéressants, l’exécution manque clairement de polissage. C’est vraiment dommage…