ELDERBORN par Hyperstrange est un jeu que j’ai lancé pour plusieurs raisons : parce que l’on a des épées dans un FPS médiéval fantastique, parce que ça va me changer un peu de Skyrim (oui, j’y joue encore) et me permettre d’attendre Avowed qui titille ma curiosité. Mais surtout parce que Riggs m’a fait un pitch de folie : « un gloubi-boulga de genre pour au final se foutre sur la tronche en slip ». Quand je lis ça, j’ai l’impression d’avoir Serious Sam avec une épée géante ! Bon, qu’est-ce que j’ai au final dans ELDERBORN ! Déjà, c’est un jeu qui a mis près de quatre ans avant d’arriver sur Xbox, on se dit qu’il a le temps de corriger le tir mais il peut aussi avoir un côté un peu daté. Pour le savoir, je mets mon plus beau slip et je me lance !
Au début du jeu, on choisi un perso (mec ou nana) et ensuite, moment comics qui explique qu’un royaume était vilain mais qu’un roi barbare géant nommé Janus (Théo arrête de ricaner) a fait un aller simple pour tout poutrer ! Depuis, plus de nouvelles alors on envoie régulièrement le meilleur guerrier pour aller voir ce qui se passe. Au terme de la cinématique, si vous avez pris le mec, il trucide la nana (et inversement si vous avez choisi un personnage féminin) et vous allez vers la citadelle ! ELDERBORN pose une ambiance sombre et virile qui fait très métal ! On a d’ailleurs des gros riffs qui viennent ponctuer notre aventure qui consiste à aller explorer des ruines pleines de trucs qui veulent notre mort.
Une construction à la Castlevania avec un brin de Souls car on a des « fontaines » au lieu des feux de camp et cela fait revenir les ennemis si l’on reprend de la santé. D’ailleurs, comme dans un Souls, on chope de l’XP en tuant des méchants que l’on peut utiliser pour se renforcer aux fontaines. En cas de mort, votre expérience vous attend sur les lieux de votre défaite. On sent l’inspi, on sent le côté métal mais ELDERBORN semble s’arrêter à mi-chemin pour les deux. Il n’assume pas entièrement son délire et c’est dommage, cela aurait été assez débridée et fun à mon sens.
Mais ce phénomène a sûrement lieu à cause de la technique. ELDERBORN semble très datée dans ses graphismes. Cela reste lisible, on reconnaît les choses à faire et tout mais c’est coupé à la hache rouillée, c’est un peu baveux et le bestiaire fait de la peine. Et entre les riffs de métal sympa, j’ai de longs moments de silence où quelques sons tentent de percer mais c’est très morne !
Côté gameplay, ELDERBORN est l’un des jeux qui m’a obligé à bidouiller les options de calibrage. 99% du temps, je laisse le jeu comme il est et je m’y fais bien. C’est parfois moins instinctif mais je m’y fais. Dans ELDERBORN, la sensibilité de la caméra pour tourner notre tête était fufu la moquette. En vrai, c’est le torticolis direct ou les croisés qui y passent ! En jeu, j’ai failli vomir au bout de 30 secondes et j’ai senti venir le mal de crâne car combiner aux graphismes, ça piquait ! De base, ELDERBORN est réglé à 10/10, j’ai donc regardé ce qui m’allait et à 3/10, j’étais bon pour vraiment commencer l’aventure !
Se battre à l’épée (ou autre) en FPS, ce n’est pas toujours facile de restituer la profondeur de champ ou d’avoir des mécaniques qui passent bien pour attaquer ou défendre. J’adore Chivalry 2 pour son côté fufu la moquette mais également pour ce jeu de parade/riposte, de poids des armes et autres. Ici, c’est brut de fonderie. Les attaques manquent d’impact, la réalisation est brouillonne et j’ai des trucs qui me chiffonne.
Déjà selon les armes, je n’ai pas des options qui me paraissent normales pour toutes les armes : l’épée de base peut bloquer mais ne peut pas parer. La lance fera l’inverse… Pourquoi ? Parce que ! Cela est un peu frustrant et j’aurais préféré de vraies spécificités à chaque arme surtout que la lance par exemple manque de réactivité et de distance notamment. L’autre truc, c’est le côté abusé des coups de pied. J’adore un bon coup de latte mais si j’ai une épée ou encore plus une lance, je ne vais pas en faire forcément l’attaque de base. Dans ELDERBORN, le coup de pied magique est là pour tout et est la recette du bonheur : un bouclier qui gène, un groupe ennemi, une action rapide qui stun… Coup de pied ! Dans certains niveaux, on a de la falaise et autres partout alors ça devient Spartatouille ! Un coup de pied aussi puissant et abusé me rappelle le premier Dead Island. Un jeu que j’adore mais où le coup de latte était roi !
C’est dommage car dans l’absolu, j’ai envie de progresser dans ELDERBORN, d’avancer toujours plus loin dans ce monde torturé mais je sais que techniquement, le jeu est un peu rude et qu’il faut accepter des mécaniques parfois étranges. Un jeu au destin plus proche de Battleborn que de Elden Ring !