Test de F1 25 – Vers le point de rupture?

Je vais démarrer mon test par une vieille habitude que j’ai avec cette série annuelle : je vous propose mon petit récap de la saga. 

F1 2015 était un épisode qui avait un contenu bien trop maigrichon. F1 2016 avait corrigé le tir avec un mode carrière très complet, associé à une technique qui tenait la route sans faire non plus de miracle. F1 2017 faisait plaisir avec l’arrivée des voitures « rétro ». F1 2018 avait réussi à améliorer tout cela en nous offrant un jeu beau, complet, maniable et prenant. F1 2019, c’était le 2018 en mieux avec une carrière un peu plus sympa avec l’ajout de la Formule 2. F1 2020 c’était grosso modo la même chose avec le retour du mode 2 joueurs en local avec écran splitté et un mode My Team bien agréable et surtout complet. Avec F1 2021, Codemasters avait tapé fort avec en bonus, deux grosses nouveautés : un mode carrière en ligne à deux joueurs et un mode histoire appelé Point de Rupture. L’année suivante, changement de nom avec F1 22, pour un opus de qualité (sauf pour les Supercars). Ensuite, on a eu F1 23 qui nous proposait principalement le chapitre 2 de Point de Rupture. L’année dernière, F1 24 qui apportait un peu de changement dans son mode Carrière que ce soit en solo ou en coop. Et cette année, je vous le donne en mille, on découvre F1 25 : qu’est ce qu’on nous propose de nouveau cette année ?

Aspirationnnnnn

F1 25 remet les gaz avec un casque bien calé sur l’innovation et un pied lourd sur le gameplay. Cette cuvée 2025 ne se contente pas de changer deux stickers sur les voitures : elle veut pousser la simulation encore plus loin avec Mon écurie 2.0, un mode où vous êtes à la fois patron et pilote. Recrutement, orientation stratégique, développement technique… puis hop, combinaison enfilée, c’est vous qui prenez le volant le week-end. Le jeu devient une sorte de “F1 Manager avec du volant”, et ça fonctionne plutôt bien : chaque course est la cerise sur le gâteau d’une semaine de boulot dans les coulisses.

Dans les stands

Le drama aussi passe la troisième avec le retour du mode narratif Point de Rupture 3, où Konnersport, l’écurie fictive qu’on suit depuis deux opus, joue sa survie. Le tout se suit comme une série Netflix avec de la gomme brûlée, et la nouveauté, c’est que cet univers s’infiltre désormais dans les modes Carrière Pilote et Mon Écurie. En gros, Konnersport n’est plus cantonnée au mode cinématique : elle devient une écurie à part entière, jouable, personnalisable, et prête à semer la zizanie sur la grille. Une bonne idée pour ceux qui aiment les rivalités scénarisées avec un soupçon de mauvais esprit à la Verstappen.

Les détails du casque

Enfin, le jeu peaufine son asphalte avec cinq circuits refaits à partir de données LIDAR, dont Suzuka, toujours aussi jouissif à enchaîner. On note aussi l’arrivée de circuits en mode miroir, même si c’est limité à une poignée de circuits, cela permet de changer totalement les habitudes de pilotage. J’espère qu’à terme, tous les circuits auront le droit au mode miroir. Il faut savoir qu’à partir de la saison 2, on peut choisir de mettre les circuits miroirs en carrière et ça, c’est cool. Enfin, on peut parler d’un multijoueur coopératif inédit dans F1 World, où l’on peut affronter l’IA en escouade avec ses potes. Le tout emballé dans des cinématiques remaniées et des podiums un poil plus classe, pour bien se faire mousser après la course. Bref, vous l’aurez compris, le gros morceau c’est le nouveau chapitre de Point de Rupture et quelques petites nouveautés pour donner à manger aux fans.

La pluie, jamais facile à gérer

Techniquement, on est dans la continuité. J’ai trouvé le jeu un peu plus propre avec surtout des ajouts dans les décors, et plus d’effets de lumière. Mais rien de transcendant, on est sur la même base depuis quelques opus maintenant. En tout cas, l’ambiance F1 est là, on s’y croirait. Les bruitages sont vraiment efficaces, les doublages en français dans Point de Rupture sont de bonne facture, c’est un peu moins efficace pour les interviews ou les commentaires de course. Enfin, le gameplay et bien… si vous avez joué à l’épisode précédent et ses mises à jour qui ont fait débat, vous ne serez pas perdu. Personnellement, je trouve l’équilibre arcade/simulation vraiment bon dans la série F1.

En conclusion, F1 25 fait du neuf avec du vieux. Le vrai bon point c’est Point de Rupture 3. Cela donne envie de lancer l’histoire et de la suivre sur quelques heures. Pour le reste, cela dépendra de votre investissement personnel. On sent que la série patine un peu, les évolutions sont mineurs depuis quelques temps. Mais cela reste un bon jeu de course tout de même.