Test de FBC: Firebreak – Faire le ménage et tomber dans l’oubli

Dans FBC: Firebreak, on troque la poésie narrative d’un Alan Wake contre une équipe de nettoyage équipée d’un flingue pour faire le ménage dans un QG d’agence gouvernementale attaquée par des phénomènes paranormaux. On est dans un FPS coopératif, où l’on incarne un agent de l’unité Firebreak, envoyé colmater les brèches surnaturelles comme un plombier de l’étrange. 

Serial Cleaners

Le concept, c’est simple : on choisit une mission, seul ou en équipe jusqu’à trois joueurs, on la remplit tant bien que mal, et on file vers l’ascenseur de sortie dès que c’est terminé. Le tout, évidemment, sans crever en chemin. Les objectifs sont plutôt variés sur le papier : relancer des ventilateurs pour éviter de finir en rôti dans une fournaise, dégommer des post-it envahissants disséminés un peu partout, ou encore faire la peau à des amas de slime aussi hostiles que gluants.

Je suis sûr que le mot de passe du PC est sur lui

Techniquement, ce n’est pas dégueu, c’est même plutôt propre, mais clairement, on ne tutoie pas les sommets. Ce n’est pas moche, mais on est loin du niveau AAA. Dommage d’ailleurs que les ennemis disparaissent instantanément une fois morts, ce qui flingue un peu l’immersion. Les animations sont classiques, sans surprise, mais on apprécie tout de même quelques effets de particules réussis : réacteurs qui se mettent en marche, anomalies glaciales, ambiance de chaleur étouffante… il y a un petit cachet visuel qui fonctionne à certains moments.

L’heure de la douche

Côté bande-son, rien d’inoubliable. Les musiques sont plutôt sommaires, on dirait une compilation Otis d’ascenseur Redding. Les bruitages d’armes, eux, sont corrects, dans la bonne moyenne du genre. L’ambiance sonore globale des niveaux tient la route, sans vraiment briller.

Côté gameplay, c’est plutôt agréable. Le feeling des armes est bon, la maniabilité est solide, et surtout on ne se perd pas dans des combinaisons de touches absurdes. Il faut alterner entre arme de poing et outil de travail selon les besoins, ce qui amène un peu de rythme. Quelques idées bien trouvées viennent pimenter l’action, comme ces post-it qui se collent sur l’écran et gênent la visibilité, ou le slime qui recouvre progressivement la combinaison jusqu’à provoquer la mort si on ne passe pas par la douche de décontamination. C’est franchement cool comme mécanique… mais on aurait aimé que ce soit plus poussé. Il y a également des QTE assez nerveux où il faut appuyer sur les bonnes gâchettes rapidement, c’est plutôt efficace.

Quelques effets sympas

Le vrai souci, c’est la durée de vie et le contenu global. C’est assez vide, redondant, et les missions, au nombre de cinq, s’enchaînent en boucle. Si on aime optimiser son personnage et grinder, il y a un peu de quoi faire, mais il faut vraiment accrocher au gameplay, parce qu’on fait vite le tour. Les missions sont très courtes, sans grande difficulté, et souvent pliées en moins de dix minutes. Résultat : en une petite heure, on a déjà l’impression d’avoir vu l’essentiel. On peut les refaire en plus difficile, mais on va vite bailler. Du contenu supplémentaire est annoncé à moyen terme, mais en l’état, les 39,99 € demandés paraissent un peu salés pour ce qui est proposé, surtout en solo où l’expérience est bien moins fun. Heureusement, le jeu est dispo dès le lancement dans le Game Pass, ce qui facilite grandement la recherche de compagnons de galère.

Pas content!

FBC: Firebreak est un titre pas désagréable pad en main, avec quelques bonnes idées comme ses mécaniques de contamination ou ses objectifs atypiques. Mais entre un contenu rachitique, un rythme trop rapide et une technique sans éclat, on reste sur notre faim. Si ce n’était pas Remedy aux manettes, il serait probablement passé totalement inaperçu. Un jeu clairement moyen, qui brûle vite et laisse à peine une trace de cendre.