Test de Gris – Avant Neva, Nomada Studio avait déjà réalisé un grand jeu

Après avoir joué à Neva, je me suis dit : c’est un sacrilège de ne pas avoir fait Gris, le précédent jeu du studio Nomada. Et comme Gris est inclus dans le Xbox Game Pass Ultimate, je n’avais aucune excuse ! Alors, d’accord, on n’avait pas eu la chance d’en faire le test à sa sortie en 2022, mais aujourd’hui, l’erreur est réparée.

Gris est un de ces jeux qui ne se contente pas de raconter une histoire, mais qui la peint, la chante et la sculpte avec une finesse incroyable. Vous incarnez Gris, une jeune fille traversant un monde aussi magnifique que déchiré, métaphore visuelle de son propre chagrin. À mesure qu’elle progresse, sa robe lui confère des pouvoirs permettant d’explorer ce monde mystérieux, débloquant de nouveaux chemins et révélant des fragments d’espoir.

Chaque image est un tableau

Dès les premières minutes, Gris vous attrape par les yeux et ne vous lâche plus. Chaque décor ressemble à une aquarelle animée, où le moindre détail a été peaufiné avec amour. Les jeux de zoom et de dézoom sont utilisés avec une maîtrise rare, donnant tantôt l’impression d’être perdu dans l’immensité, tantôt d’observer une œuvre d’art miniature. Comparé à Neva, son petit frère spirituel, Gris est peut-être un peu moins varié dans ses environnements, mais le style graphique tisse un lien indéniable entre les deux œuvres. Une vraie signature Nomada Studio.

Des moments marquants

La musique et les bruitages sont de ces éléments que l’on ressent plus qu’on ne les entend. Chaque note accompagne l’émotion du moment, chaque son vient souligner un détail visuel. Il est difficile de ne pas se laisser emporter par cette symbiose parfaite entre image et son. C’est beau, c’est immersif, et c’est exactement ce qu’on attend d’une expérience aussi contemplative.

Gris n’a pas l’ambition de vous faire transpirer sur votre manette. Ici, tout est question de fluidité et d’accessibilité. Les énigmes, bien que légères, demandent parfois un soupçon de réflexion, mais rien de frustrant. La maniabilité est impeccable, Gris répond parfaitement à vos commandes, ce qui permet de profiter de l’histoire sans se heurter à des mécaniques bancales. Si Neva offrait des options pour moduler la difficulté (oui, les combats pouvaient faire rager), Gris, lui, reste sereinement simple, comme une promenade dans un rêve.

Peu d’action mais beaucoup d’émotions!

Le récit, entièrement porté par les visuels et la musique, est poignant. On y retrouve des thèmes universels comme le deuil, la perte et l’espoir. Gris touche à l’âme sans un mot, mais avec une puissance rare. Ce jeu vous demande de jouer dans des conditions optimales – au calme, casque vissé sur les oreilles – pour profiter pleinement de son impact émotionnel.

Comptez environ 3 à 4 heures pour terminer l’aventure, un peu plus si vous visez le 100 %. C’est court, certes, mais le jeu est conçu comme une expérience complète, sans fioritures inutiles.

Comme pour Neva, parfois on se sent tout petit

Avant Neva, le studio Nomada avait déjà réalisé un autre titre exceptionnel avec Gris. Heureusement que j’ai découvert Neva sinon je serai passé à côté de Gris sans doute. Sa direction artistique, sa bande-son et son histoire touchante en font un incontournable pour quiconque apprécie les jeux qui transcendent le simple divertissement. Profitez de sa présence dans le Xbox Game Pass Ultimate : vous ne serez pas déçu. Et puis ensuite offrez vous Neva, et vous aurez joué à deux titres exceptionnels.