Prenez une grille hexagonale, des pièces à la Tetris, ajoutez un soupçon de logique, mélangez avec des couleurs pastel et saupoudrez le tout d’un fond sonore aussi discret qu’un chat en chaussettes : vous obtenez Hegzis, un jeu de puzzle qui ne cherche pas à révolutionner le genre, mais qui espère quand même gratter une petite place dans votre bibliothèque numérique.

Le principe est limpide : poser des formes composées d’hexagones sur une grille pour faire des lignes continues. Une ligne complète = disparition des hexagones = gain de points = satisfaction cérébrale. La subtilité, c’est que ces lignes peuvent aller dans n’importe quelle direction, puisque l’on joue sur des hexagones. Ce n’est donc pas juste un Tetris à six faces, mais un casse-tête où les angles comptent, littéralement.
La progression se fait via une carte découpée en mondes aux noms poétiques : « plage tranquille », « forêt des murmures », « bureau du stress latent » (bon, pas encore, mais ça aurait été honnête). Chaque niveau vous demande d’atteindre un certain score, parfois sous contraintes, en utilisant vos blocs et quelques outils malins pour détruire ou combler les trous gênants. Vous avez aussi la possibilité de switcher les pièces à votre guise, pratique pour éviter le syndrome du « mais pourquoi tu me files ça maintenant, jeu ingrat ?! ».
Graphiquement, Hegzis joue la carte de l’épuré. De gros hexagones bien visibles, des couleurs douces, aucune fioriture. Pas de distractions visuelles ici : tout est au service du gameplay. C’est propre, lisible, mais disons-le franchement : ce n’est pas le genre de direction artistique qui vous donne envie de faire des captures d’écran pour les encadrer.
Côté sonore, on touche au néant poli. Les musiques sont là, mais tellement discrètes qu’on se demande si ce n’est pas juste une playlist de bruits d’ambiance. Aucun thème marquant, aucun effet sonore qui claque. C’est fonctionnel, mais à oublier dans la minute.
Le gameplay, lui, tient la route. Le concept est solide, la difficulté bien dosée, et les niveaux s’enchaînent sans frustration… enfin, presque. Il y a une latence pénible lorsqu’on pivote les pièces. Rien de dramatique, mais ce léger manque de réactivité gâche un peu le plaisir de jeu, surtout quand on commence à réfléchir vite et qu’on aimerait que l’interface suive la cadence de notre cerveau en surchauffe.
Hegzis est un petit jeu correct dans son genre, un bon compagnon pour passer une soirée tranquille. Il y a clairement mieux sur le store Xbox… mais il y a aussi bien pire.