Test de Hidden Cats in Tokyo – En attendant Forza, je cherche des chats

Bienvenue à Tokyo, la ville où les néons brillent, les rues grouillent de vie… et où des centaines de chats décident de jouer à cache-cache comme des ninjas moustachus. Hidden Cats in Tokyo nous propose une nouvelle chasse au trésor féline dans un décor aussi tentaculaire que mignon, avec ses 15 niveaux dessinés à la main, plus de 1700 objets à trouver et une avalanche de miaulements satisfaisants à chaque clic bien placé. Cette fois, les développeurs ont même décidé d’ajouter une histoire, des mini-jeux et un boss avec des robots — oui, des robots. Parce que pourquoi pas.

Ils sont où ??

J’ai un aveu à faire : cette série « Hidden Cats in… » est mon petit plaisir coupable. Pendant que certains s’étripent dans des open worlds épiques ou tentent de sauver la galaxie avec des QTE douteux, moi je me perds volontiers dans une illustration monochrome à traquer des queues félines qui dépassent d’un lampadaire. Pas de combos compliqués, pas de dialogues à embranchements : juste moi, une souris, et une armée de chats bien planqués. Londres, Paris, Rome… chaque épisode est une escapade tranquille à base de clics et de satisfaction zen.

Ca sent le Théo ?

La boucle de gameplay reste inchangée : on explore une grande scène illustrée en noir et blanc, on clique sur les chats cachés, et on les voit déclencher une pluie de couleurs sur le décor. C’est simple, efficace, et étrangement addictif. Hidden Cats in Tokyo reprend cette formule éprouvée, mais en la dopant au saké. Plus de chats que jamais, des objectifs secondaires à la pelle (personnages, objets spéciaux), des scènes encore plus vastes, et surtout une direction artistique toujours aussi charmante. Voir une ruelle terne se métamorphoser peu à peu en un tableau vibrant est un petit bonheur visuel qui ne vieillit pas.

On voit les choses en grand

Les développeurs ont aussi glissé quelques mini-jeux dans la dernière ligne droite, histoire de varier la formule. Disons-le franchement : ce sont des amuse-bouches inoffensifs, aussi faciles que dispensables. On les complète en bâillant, mais au fond, personne n’est venu ici pour ça. Ce qu’on veut, c’est scruter chaque coin d’un café à chats tokyoïte ou d’une station de métro animée pour dénicher ces moustachus fugueurs.

Là où le jeu tente de nous surprendre, c’est avec une narration. Oui, un scénario dans un jeu de « cherche et trouve ». On suit une petite intrigue à base de chats transformés en monstres, avec dialogues et scènes fixes. C’est plutôt bien fichu sur le papier… mais dans les faits, ça casse le rythme. On est tranquillement en train de traquer un matou caché sur un toit, et hop, une cutscene vient nous tirer de notre bulle zen pour nous expliquer pourquoi il faut continuer. Spoiler : on s’en fiche un peu. La chasse est le plaisir, pas ce vernis narratif.

Heureusement, tout le reste est dans la droite lignée de la série : les cartes à collectionner de chats spéciaux sont toujours là, les niveaux sont bourrés de détails malins, et le gameplay reste parfaitement accessible à tous, que vous soyez un détective félin aguerri ou un simple amateur de clics détendus. On s’installe, on cherche, on trouve, on sourit. C’est tout.

À 5,99 €, le billet pour ce Tokyo rempli de chats cachés est un peu plus cher que les précédents épisodes, mais vu la quantité de contenu et la qualité de l’ensemble, difficile de bouder son plaisir. C’est toujours le même plaisir simple, amplifié par une direction artistique charmante et des niveaux gigantesques.

Au final, Hidden Cats in Tokyo essaie de nous vendre une histoire inutile pour nous faire jouer à ces tableaux de recherches de chats cachés. Mais honnêtement, on n’a pas besoin de cette carotte narrative pour s’amuser à cliquer frénétiquement sur des félins farceurs. Ce qui compte, c’est la chasse, pas le blabla. Vivement la prochaine ville pour un nouvel épisode.