Dans la grande famille des jeux de plateforme en 2D, Hyper Mirror Run tente de se distinguer avec une approche en écran partagé où deux joueurs (ou un joueur et une IA) s’affrontent pour atteindre le sommet des niveaux avant leur adversaire. Avec ses 55 niveaux répartis sur 5 mondes, ses sauts de précision et ses quelques projectiles à ramasser pour ralentir l’opposant, le jeu cherche à injecter un peu de compétitivité dans un genre bien balisé. Mais est-ce suffisant pour en faire un incontournable ?
D’entrée de jeu, le concept est simple : à gauche, le joueur 1 ; à droite, le joueur 2 ou l’IA. Premier arrivé en haut gagne, et on enchaîne. Ce principe de course en écran divisé est une idée sympathique qui pourrait dynamiser l’expérience, mais dans l’exécution, l’ensemble reste assez classique. Il y a deux modes de jeu : un mode Versus, pour des duels en local contre un ami, et un mode Solo, avec trois niveaux de difficulté pour l’IA. Ce dernier mode manque un peu d’intérêt, car même avec une IA plus coriace, on ressent vite la répétitivité des niveaux.
Visuellement, Hyper Mirror Run ne va pas faire exploser les pixels de votre écran. Le jeu adopte un style 8-bit ultra basique, lisible certes, mais sans âme ni originalité. Les décors manquent cruellement de détails et on se croirait devant une maquette de prototype plutôt qu’un jeu abouti. L’aspect rétro est parfois un choix esthétique fort, ici, il donne surtout l’impression d’un manque d’effort.
Côté bande-son, on ne peut pas dire que ce soit une grande réussite. Les musiques sont répétitives et deviennent vite agaçantes, et les bruitages semblent sortis d’une bibliothèque générique de sons aléatoires. Autant dire que couper le son et mettre sa propre playlist en fond ne serait pas une mauvaise idée.
La durée de vie est un peu trompeuse. Avec 55 niveaux, on pourrait croire à une aventure longue et relevée, mais les niveaux s’enchaînent vite et la variété des défis laisse à désirer. On avance, on saute, on récupère des gemmes pour des vies supplémentaires, mais l’ensemble manque de renouvellement. Le jeu ne fait pas grand-chose pour surprendre au fil des mondes.
En termes de gameplay, rien de révolutionnaire : on saute, on évite des obstacles, on peut tirer si on trouve des projectiles. L’ensemble fonctionne correctement, mais l’absence d’un véritable twist dans les mécaniques de jeu fait que le tout semble un peu fade. Quelques mécaniques supplémentaires auraient pu dynamiser l’expérience.
Au final, Hyper Mirror Run est un jeu de plateforme moyen, qui manque un peu d’identité et d’ambition pour sortir du lot. Il n’est pas mauvais, il n’est pas non plus particulièrement marquant. Son principal intérêt réside dans son mode multijoueur local, qui peut offrir quelques bons moments à deux. Mais pour une expérience solo, l’intérêt retombe vite. Un petit jeu sans prétention, qui fait le job sans briller.