Indiana Jones et le Cercle Ancien, nous plonge en 1937 dans un jeu d’aventure solo qui nous transporte entre les événements des Aventuriers de l’Arche perdue et de La Dernière Croisade. On y incarne Indy, l’archéologue légendaire dans une quête haletante mêlant exploration, énigmes et action immersive, tout en affrontant des forces obscures prêtes à tout pour percer les secrets d’un artefact mystérieux. On va voyager aux quatre coins du globe (avec la fameuse carte et les déplacements en pointillés) armé de notre fouet emblématique et de notre ingéniosité. Signé MachineGames, ce jeu promet une aventure cinématique intense et un savant mélange de narration, de défis captivants et de zones ouvertes. Serpents inclus, évidemment.
J’avais adoré les derniers Wolfenstein développés par MachineGames. J’adore les films Indiana Jones, surtout la première trilogie, vu que je suis un vieux maintenant, mais globalement, c’est un personnage que j’apprécie beaucoup. Alors, quand Bethesda a annoncé un jeu Indiana Jones développé par MachineGames, j’ai tout de suite eu les yeux qui brillent. Mais j’avais une crainte : Wolfenstein, c’est du FPS bourrin, fun, débridé, au point d’être complètement WTF par moments dans l’humour. Seraient-ils capables de faire un jeu d’aventure, un vrai, un truc qui colle à Indiana Jones ? La réponse est oui ! Et c’est même mieux que ce que je pouvais imaginer.
En gros, Indiana Jones et le Cercle Ancien est un jeu d’action-aventure en vue FPS (sauf dans quelques situations, comme lorsqu’on est accroché à un rebord pour se déplacer) avec beaucoup d’exploration, des énigmes et de l’infiltration. C’est un titre très riche, avec une histoire bien écrite, des rebondissements, de l’humour, des découvertes, et bien entendu, des clins d’œil aux précédents films ou à l’Histoire en général.
D’un point de vue technique, c’est du très bon boulot. Le jeu est globalement très beau. Le début dans la jungle flatte directement la rétine. Les environnements sont riches et variés, et surtout très convaincants. On s’y croirait. On a envie de se balader, de fouiller et de découvrir des choses. L’univers d’Indiana Jones est parfaitement retranscrit dans la direction artistique du jeu, que ce soit pour les décors ou les personnages. La modélisation d’Indy est vraiment excellente. La motion capture de Troy Baker est impeccable. C’est un cador du genre, et cela se voit. Il assure la motion capture (et le doublage en anglais), mais c’est Harrison Ford qui est modélisé. Et c’est une réussite : c’est ultra convaincant. Plus fort encore, on sent le souci du détail avec des mimiques, des déplacements et des tics de visage directement issus de l’acteur. Et pour nous, Français, c’est tout bénéf : le jeu est intégralement traduit, mais surtout, on retrouve Richard Darbois, le doubleur officiel de Harrison Ford. Franchement, on s’y croirait.
Le tout est magnifié par une bande-son excellente. Les thèmes musicaux reprennent bien sûr le célèbre thème d’Indiana Jones, mais toutes les musiques capturent l’esprit de la série et des compositions de John Williams. C’est du super boulot. Le doublage français est impeccable, et les bruitages sont au top. Les sons environnementaux sont aussi de très bonne facture. Bref, c’est du AAA, aucun doute. D’ailleurs, je n’ai pas vu beaucoup de bugs, ce qui est rare pour un jeu de cette envergure testé avant sa sortie officielle. Quelques bugs de collision classiques (genre un PNJ dont une partie du corps traverse une porte ouverte), quelques textures scintillantes, et un seul bug m’a obligé à recharger un point de contrôle parce que j’étais bloqué dans le décor. C’est tout. C’est hyper rassurant, et cela fait plaisir. Au niveau de l’IA, il est vrai que les ennemis ne sont pas particulièrement brillants : ils nous cherchent, nous traquent, se méfient parfois des déguisements et lèvent la tête lorsqu’ils entendent des bruits étranges, mais globalement, ils nous oublient assez vite. Cela dit, il faut garder à l’esprit qu’on est dans un jeu d’aventure où l’exploration prime. Si on voulait un titre où se faire repérer équivaut à une mort certaine, on jouerait à autre chose. Enfin, ce n’est que mon avis.
Parlons du gameplay. C’est un FPS, mais attention : on n’est pas toujours un flingue à la main pour dézinguer du nazi. Cela arrive régulièrement, mais ce n’est clairement pas la priorité du jeu. La plupart du temps, on se bat au corps à corps (en mode bourre-pif) ou avec des objets qu’on ramasse : une guitare, une pelle, une brosse à chiottes… bref, tout et n’importe quoi. Les combats sont plutôt agréables, et on sent la puissance des coups. Lors des phases de tir, on retrouve tout le talent de MachineGames : c’est jouissif, précis, agréable à jouer. Mais dans Indiana Jones et le Cercle Ancien, on passe surtout beaucoup de temps à explorer. Il y a pas mal de quêtes annexes en plus de la quête principale, et contrairement à beaucoup de jeux, ce n’est pas juste du FedEx. On part chercher des reliques, des notes, on déchiffre des codes pour ouvrir des coffres ou des passages secrets, et on découvre des tombeaux. Il faut souvent jouer la ruse, en étant discret avec un bon déguisement pour ne pas se faire remarquer. Le level design est excellent, utilisant très bien la verticalité.
Le fouet d’Indy est un atout majeur. Il sert à désarmer les ennemis, à activer des mécanismes ou à atteindre des plateformes en hauteur. On ressent même un côté parkour par moments, un peu dans le style de Tomb Raider, en plus léger. On débloque progressivement des compétences pour améliorer sa vie, son endurance ou sa capacité de combat. On peut aussi débloquer des « astuces », comme se relever après une chute au combat… en remettant son chapeau ! On a également des lieux à photographier, un petit moment TripAdvisor qui nous permet de profiter des voyages. Sans trop en révéler, on visite des endroits emblématiques comme le Vatican ou les Pyramides de Gizeh. La durée de vie est excellente. En ligne droite, il faudra compter une petite vingtaine d’heures pour terminer le jeu, mais si l’on veut s’attaquer à toutes les quêtes annexes, on peut facilement doubler ce temps. De quoi s’occuper pendant un bon moment !
Pour jouer à son rythme, le jeu propose trois niveaux de difficulté pour l’action et également pour l’exploration. En gros, on choisit si l’on veut un peu, beaucoup, ou pas du tout d’assistance pour savoir où aller et repérer les points d’intérêt. L’inventaire du jeu est original : tout se passe via le bloc-notes d’Indy, et c’est bien pensé. Un détail qui m’a beaucoup plu : dans le menu principal, quand on sélectionne une partie ou les options, on est directement dans le jeu, avec Indy devant nous, prêt à repartir à l’aventure exactement là où on s’était arrêté. En lançant la partie, il remet son chapeau, on passe en vue FPS, et c’est parti. Le souci du détail !
Indiana Jones et le Cercle Ancien est sans conteste le meilleur jeu d’aventure de l’année, et probablement l’un des meilleurs disponibles sur Xbox. Certes, on pourrait chipoter sur quelques menus défauts, mais dans l’ensemble, cette aventure dans la peau d’Indy est un véritable régal, offrant un plaisir indéniable manette en main. Que vous soyez fan ou non de la franchise cinématographique, n’hésitez pas : foncez !