Test de Into Death And Beyond – Le jeu qui a mauvaise alien

Un survival horror en vue FPS sur une planète hostile, une corporation qui joue avec le feu et un chasseur de primes malchanceux… Sur le papier, Into Death and Beyond semblait avoir quelques atouts pour nous plonger dans une aventure spatiale angoissante. Mais une fois en jeu, on comprend vite que la terreur annoncée se transforme surtout en frustration.

Là, comme ça, on se dit « pourquoi pas »

Dès les premiers instants, on se retrouve à arpenter des couloirs de station spatiale tous plus génériques les uns que les autres. Entre la collecte obligatoire de clés et la chasse aux rares munitions pour notre pauvre pistolet plasma, l’exploration tourne vite en rond. Chaque salle ressemble à la précédente, chaque combat contre ces clones d’humains mutés devient une formalité. Et lorsqu’on sort à l’extérieur, l’ambiance ne s’améliore pas : on se contente d’éviter un monstre géant censé rappeler Nemesis de Resident Evil, mais qui a surtout l’intensité dramatique d’un coussin péteur.

STARSSSSS

Graphiquement, c’est loin d’être glorieux. Si on peut tolérer un aspect un peu vieillot, le vrai problème vient de la direction artistique douteuse : des textures fades, des environnements sans âme et un amour inexplicable pour le vert fluo qui ruine toute tentative d’immersion. Côté ambiance sonore, même constat. Les musiques sont passables, mais les bruitages, eux, sont catastrophiques. Les monstres émettent des râles ridicules et l’ensemble manque cruellement d’impact. Si vous espériez une ambiance à la Alien Isolation ou Dead Space, préparez-vous à la douche froide.

Un crossover N64/Xbox

Et ce n’est pas fini ! Les bugs graphiques et collisions hasardeuses viennent compléter le tableau. Voir un monstre mort fusionner avec le décor ou traverser une porte façon fantôme, c’est certes drôle, mais pas franchement rassurant pour un jeu qui mise sur l’immersion.

Tout n’est pas à jeter, malgré tout. Le gameplay reste fonctionnel : le feeling du FPS est correct, on vise plutôt bien et on peut courir sans trop se sentir englué dans du pudding. Mais c’est bien trop peu pour sauver l’expérience. Les développeurs promettaient des « défis incessants », une « exploration atmosphérique » et des « combats stratégiques ». En réalité, c’est du déjà-vu, mal exécuté et bien en dessous de ce que les ténors du genre proposent.

Coucou, je suis le livreur Amazon

Into Death and Beyond avait un peu de potentiel au départ. Mais entre ses décors insipides, son bestiaire sans imagination, son sound design cheap et ses bugs omniprésents, il finit par ressembler à une expérience de labo bâclée. Un comble, vu son scénario.