Test de Johnny Trigger – Faut mieux y jouer sur son mobile

Johnny Trigger, c’est un peu le Jason Statham des jeux mobiles : il explose tout sur son passage, mais en mode minimaliste. Dans ce shoot’em up en 2D, vous incarnez un tireur en costard qui, armé de son flingue et aidé par un bullet time à la Max Payne, enchaîne les pirouettes pour dézinguer des mafieux. Un concept simple et efficace, mais est-ce que ça marche vraiment sur console ? Spoiler alert : pas vraiment.

Il doit y avoir un bal masqué dans le coin

Dès le début, Johnny se met à courir tout seul comme un sprinteur olympique sous Red Bull, et votre boulot, c’est d’appuyer au bon moment pour faire mouche. C’est stylé, oui, mais répétitif. Après quelques niveaux, on a l’impression d’être dans un simulateur de roulades où la seule variable, c’est de viser juste ou de finir avec une balle en pleine tête. C’est un peu comme si on jouait au flipper, sauf qu’il n’y a qu’un seul bouton et que les balles sont… Mortelles.

Et mon cœur fait boom

Graphiquement, on est dans du cel-shading basique, sans grande fioriture. Ça ne pique pas les yeux, mais ce n’est pas non plus une œuvre d’art. Disons que ça fait le boulot, mais si on devait l’encadrer, ce serait dans une galerie discount. Quant à la musique, elle fait le job pour maintenir le rythme, mais au bout de cinq minutes, on se rend compte qu’elle tourne en boucle comme une vieille playlist oubliée, et là, c’est le malaise. Ajoutez à cela la voix off qui répète « Headshot ! » à chaque tir réussi, et vous aurez envie de couper le son.

Faut passer à la boutique

Là où ça devient bizarre, c’est la progression. Le jeu a clairement gardé ses mécanismes de free-to-play mobile avec une monnaie interne, des armes à débloquer, et – tenez-vous bien – une maison à décorer. Pourquoi Johnny, l’homme de l’action, aurait-il besoin d’une villa cosy ? Mystère. Les DLC sont aussi au rendez-vous avec des costumes et des armes supplémentaires, mais franchement, est-ce que ça vaut le coup de sortir le porte-monnaie pour ce genre de jeu ? Je ne suis pas convaincu. Mon compte en banque non plus.

Je danse le mia !

La durée de vie est plutôt longue avec une tonne de niveaux, mais le problème, c’est qu’au bout d’un moment, tout se ressemble. Les boss sont un peu plus coriaces, mais même là, on s’essouffle vite. Un peu comme si vous alliez à la salle de sport avec la motivation d’un lundi matin après avoir bouffer une raclette la veille : on y va, mais le cœur n’y est pas.

En conclusion, Johnny Trigger est le genre de jeu qu’on lance pour passer le temps, mais qui ne restera pas gravé dans les annales. Clairement plus à sa place sur smartphone, il n’a pas grand-chose à faire sur console. Un bon petit passe-temps ? Peut-être. Un indispensable ? Certainement pas. On l’ignore ? Oui, d’ailleurs on parlait de quoi ?