Test de Killing Time Resurrected – Laissez mamie au placard ! 

Quand Tonton Riggs me dit : “ J’ai un truc pour toi ! “, je suis déjà dans un état fébrile… Quand il ajoute : “ C’est un bon remake de jeu 3DO ! “ Là, je commence à transpirer, une envie soudaine de me purger… D’aller me confesser au père Karas de tous mes péchés, de poser les genoux au sol sous la pluie battante des Hauts-de-France et regardant le ciel en criant : “ Pooooouuurquuuoi !!!!!!!” 

Entrez dans un monde où vous n’en ressortirez pas indemne
Kitsch

Killing Time est sorti en 1995, grande année pour le jeu vidéo s’il en est. C’est l’année de Rayman, de Chrono Trigger, la légende de Thor, de Ultimate Doom et de Phantasmagoria… Grande période, du “Multimédia”, de “l’interactivité”, de l’avènement du CD-Rom, de Jean Michel Blottiere et de Micro-Kids. Je ne parlais pas de Doom et de Phantasmagoria pour rien, car un génie de chez 3DO, s’est dit :  

Bordel, si on mixait les 2 ? 

Que veux-tu dire, Kevin ? 

Un Doom like avec du FMV, ça va cartonner avec la puissance de la 3DO, ça va déchirer le bonnet.  Tiens et remets un coup de Simple & Funky d’Alliance Ethnik, Allan ! 

T’es un génie Kevin ! 

Le travail de NightDive Studio est indiscutable
Je vais te pécho dit Ronald McDonald

Donc, nous voilà avec un Doom Like avec des ennemis et des interactions en FMV… C’était déjà une idée foireuse en 1995, en 2024, c’est encore pire. Le hit incompris, à la fin du millénaire, nous place dans la peau d’un jeune archéologue qui se retrouve dans le manoir de Mme Conne Way (Conway) qui pour avoir la vie éternelle se repose sur un rituel égyptien… Evidemment tout ne va pas bien se passer et notre jeune archéologue va devoir jouer du flingue pour libérer l’endroit de l’emprise du mal. 

Un canard prés du Lac… Un canard lacqué ?

Le travail de NightDive Studio est remarquable : adaptation des commandes, adaptation graphique et sonore, bonus… Mais quand le matériel de base est une “daube”, avec le meilleur cuisinier du monde, on ne peut pas en faire du foie gras ou un mets d’exception. 

La Carte en fil de fer !

Le jeu est un monde ouvert ! Prends ça dans les dents Halo Infinite où vous errerez afin de conjurer la malédiction et trouver des clefs bleues, vertes, jaunes à petits pois… Tout le pantone est présent. Le jeu est vide et très ancré dans son époque. Maintenant en 2024, on dirait moche. Quand on tue des monstres en pixel ou en polygone, ce sont des monstres, donc qu’ils soient tous pareils, ne nous pose aucun souci. La FMV a ce défaut de nous faire buter 4000 fois le même chasseur pseudo-réaliste, le même clone d’Al Capone wish, c’est désastreux ! 

La bibliothèque de Théo

Même si les armes sont plutôt sympas, le feeling des armes fait peine à voir. La mitraillette année 30 fait le bruit d’un moulin à poivre. La carte fil de fer à la Doom est illisible sur une surface aussi grande. Les temps de chargement freezent le jeu entre les zones comme en 1995. Mention spéciale au canard et à la bouillie de pixel censé représenter un chien à 2 têtes qui nous a fait bien rire avec Riggs lors d’une session. 

Cauchemar en cuisine

Les musiques passent du style années folles aux thèmes plus angoissant d’un coup d’un seul. Les possibilités de grimper et de surplomber la surface de jeu, nous offre un visuel déconcertant d’ennemis aussi fin que du papier à cigarettes, car tout ceci est de la 2D, pas de relief comme dans un Quake ou un FPS moderne. 

Les Chiens chiens à sa mémére
Le moulin à poivre… Pardon la mitraillette

Un jeu pathétique où l’on voit bien l’évolution du FPS en 30 ans… Le studio n’est pas à blâmer, ils ont fait ce qu’ils ont pu avec les moyens du bord, mais à part ceux qui ont adoré le jeu à cette époque, je ne vois pas qui pourrait avoir l’envie de mettre l’argent d’un AA dans ce remake. Gardez votre argent pour les nombreuses sorties de fin d’année, et jouez à des Free to Play ou un Doom du Game Pass, plutôt qu’à cette chose venue d’outre-tombe 

Ci-git le mode Coop Locale de Halo Infinite