Kingdom Come Deliverance II, c’est le retour d’Henri et surtout une plongée dans le moyen-âge ! Le premier épisode avait un côté abrupte mais tellement satisfaisant pour son approche « réaliste » ! Pas de mage, pas d’épée démesurée mais un héros qui va prévoir ses actions, mener ses quêtes selon plusieurs approches où la diplomatie a sa place et où l’hygiène n’était pas négligée pour réussir à convaincre ! Deep Silver et Warhorse reprennent donc du service pour écrire l’histoire de la Bohême.

On reprend donc Henri, notre héros du premier épisode (test ici), quelques années ont passé et notre damoiseau a été quelque peu vieilli par les travaux guerriers. Quels que soit vos choix passés, on repart sur cette base et c’est assez logique avec le schéma global du premier jeu. Si vous avez loupé le premier épisode, ce n’est pas un problème, l’intrigue est suffisamment bien écrite pour vous embarquer et quelques dialogues et souvenirs/visions viendront vous rappeler l’histoire de notre héros et du pays. Ainsi Henri est le garde du seigneur Hans et la mission est simple : donner une lettre à un puissant seigneur. Bon, ça part en vrille de façon brutale et vous voilà en slip avec Hans et il va falloir réussir sa mission en partant de rien ou presque. Et oui, votre belle armure des premières minutes va être rangée !
Dans cette suite, j’ai apprécié encore plus suivre l’intrigue, discuter avec les personnages et une fois de plus, l’ambiance est une clé de voûte. Nos choix de dialogues, nos compétences… Tout ça s’intègre à l’histoire, aux quêtes et tutti quanti et il est facile de ne pas voir le temps passer dans Kingdom Come Deliverance II. Jour/nuit, habillement, nourriture… on sent la volonté de recréer un monde vivant et bien ancré dans son époque.
Certes, ce n’est pas toujours nickel techniquement avec des zones plutôt petites et des murs invisibles qui viennent régulièrement me surprendre (ben quoi, j’aime explorer). On a aussi quelques animations où l’on sent que ce n’est pas toujours naturel ou des textures (comme la boue) qui pourraient être plus fines mais globalement, la balade est tout de même agréable. Le côté vivant du jeu, les paysages et villes invitent au voyage et à la découverte de l’intrigue. Et d’un côté, cela compense les points négatifs que j’ai pu mentionner.
De son côté, le gameplay, exigeant de prime abord est également assez riche pour qu’Henri soit à votre main. Certes, pas de choix d’apparence mais vos choix d’armes ou vos compétences de dialogues, d’artisanat… vont peser et vous aurez forcément une arme qui vous plaira davantage. L’ajout de l’arbalète que l’on peut tirer à cheval est le genre de truc fourbe que j’apprécie. Une bonne armure ne suffira pas à vous protéger de mes carreaux mouahahahaha! Ce que j’apprécie dans Kingdom Come Deliverance II, c’est que plus vous utilisez une compétence comme l’épée, meilleur vous êtes à l’épée. Un principe que je kiffe dans les jeux et je pourrais vous raconter à tel point cela m’amuse toujours dans Skyrim. Mais ici, nous sommes dans Kingdom Come Deliverance II et pour la bagarre, on reprend les bases du jeu d’avant à savoir qu’il faut choisir sa zone de touche (haut, bas, gauche ou droite) et faire les parades qui vont bien pour pouvoir riposter. Un peu plus réactif que le précédent épisode et un point notable pour « à mains nues », Kingdom Come Deliverance II joue la carte d’une certaine exigence, d’un certain placement. Plus simple à prendre en main et plus réactif, le système demeure assez « lent » mais on a le plaisir de chercher la faille dans la garde, de contrôler sa position et sa distance. Sur ce point, c’est plutôt cool même si les débuts sont un peu rugueux et qu’Henri a une endurance assez faible et peu de capacité d’enchaîner et de combiner. Mais je note le côté satisfaisant d’une riposte mais Kingdom Come Deliverance II prend son temps . Mais d’un autre côté, avec les bonnes capacités de parlotte, il y a moyen de faire son chemin. De plus, avec les armes à distance, on pourra toujours embêter un ennemi qui voulait la jouer au corps à corps.
Par contre, niveau menus, et crafting, j’ai vu plus instinctif. Equiper Henri ou faire une potion n’étaient pas les trucs les plus instinctifs que j’ai vu. C’est bien simple, ça m’a donné envie de ne pas faire de potions ! Heureusement, la partie crafting n’est pas obligatoire dans l’absolu et il y a plusieurs façons d’apprécier Kingdom Come Deliverance II.
En résumé, on prend Kingdom Come Deliverance et on lui donne plus de tout. Alors, on retrouve les mêmes défauts au final mais les qualités sont meilleures alors Kingdom Come Deliverance II mérite ses lettres de noblesse !