Kong: Survivor Instinct nous embarque dans une ville en ruine, assiégée par des Titans aux proportions bibliques et des mercenaires pas franchement amicaux. Dans la peau de David, ouvrier et père en quête de sa fille Stacy, on va sauter, grimper et se faufiler dans les décombres pour survivre. Au programme : plateformes en 2D, combats et exploration dans une ambiance qui respire le Monsterverse de l’univers des films et séries Universal. Ah, et bien sûr, Kong est de la partie, avec un rôle plutôt… Colossal.
L’aventure débute par de belles cinématiques immersives, très « blockbuster » dans l’âme, qui nous plongent dans le chaos ambiant. Après, une fois qu’on contrôle le personnage avec la manette, c’est sûr que cela descend d’un cran dans le grandiose. Passé l’effet waouh, on se retrouve dans un jeu en 2D visuellement convaincant mais assez basique dans ses mécaniques. Les décors réalistes font le boulot, mais les animations laissent à désirer, notamment dans les séquences de saut et d’escalade, où David s’accroche au décor.
En termes de combats, c’est assez raide. On a la panoplie basique : esquive, coup, bloc, et quelques armes à feu, mais tout ça manque de fluidité. Chaque rencontre avec les mercenaires de Jonah se transforme en duel d’orthopédie : les mouvements sont lourds, et la maniabilité laisse vraiment à désirer. Heureusement, Kong n’est pas seulement une masse décorative à l’arrière-plan. Le grand singe se manifeste ici et là pour casser des immeubles, ouvrir un passage, ou, dans des moments rares mais plaisants, venir fracasser un pont. Ça réveille !
Côté musique et ambiance sonore, c’est globalement correct. Les musiques sont bien intégrées et participent à l’immersion, avec un rythme qui suit l’action de près. Les bruitages, eux, font le minimum syndical sans faire des étincelles, et les doublages en anglais, bien que présents, ne marqueront pas les esprits. Heureusement que les sous-titres en français viennent clarifier les dialogues, d’autant que certains acteurs semblent avoir oublié d’ajouter un peu de conviction à leurs lignes. Rien d’alarmant, mais j’en attendais mieux vu qu’on parle d’un jeu qui accompagne des films.
L’un des axes les plus intéressants, c’est l’utilisation de la technologie Monarch et de l’ORCA Σ. Pour progresser, on doit récupérer des signaux à travers les niveaux et invoquer Kong, qui répond à ces signaux pour ouvrir un chemin ou repousser les menaces. Cet aspect « coopération » à distance avec Kong ajoute un brin de stratégie, bien que ce soit souvent assez scripté. Ce n’est pas la révolution du gameplay, mais ça change un peu du traditionnel « frappe, esquive, progresse ».
Enfin, la durée de vie du jeu est raisonnable : il faudra environ 7 heures pour le boucler, ce qui, pour un titre de ce genre, reste dans la moyenne. Cela permet de voir l’ensemble de l’histoire sans trop de redondance, bien que les fans de la licence Monsterverse trouveront probablement plus de plaisir à explorer chaque recoin pour les clins d’œil à l’univers.
En conclusion, Kong: Survivor Instinct est un jeu d’aventure et de plateforme qui tient la route, mais qui ne casse pas trois pattes à un singe pour autant. Il plaira aux amateurs des jeux de plateforme et de ceux qui ne peuvent louper un produit du Monsterverse des studios Universal. Même si les combats sont plutôt ratés, on a envie de voir Kong faire le show en ville.