Test de la compilation DOOM + DOOM II – L’hommage à un monument, mais pas pour tout le monde

La compilation DOOM + DOOM II rassemble les deux premiers jeux de la série emblématique DOOM, ainsi que leurs extensions et contenus additionnels, totalisant 187 cartes de mission et 43 cartes de match à mort. Cette édition enrichie propose des améliorations modernes telles que des options d’accessibilité, et la possibilité de jouer en ligne jusqu’à 16 joueurs. Elle inclut également un nouvel épisode, Legacy of Rust, développé en collaboration avec id Software, Nightdive Studios, et MachineGames. En somme, c’est une véritable célébration de l’héritage de DOOM.

CULTE

Difficile de dire quelque chose de nouveau sur DOOM et DOOM II. Ces jeux sont, sans exagération, des monuments du jeu vidéo. Avec plus de 30 ans au compteur, ils ont été les pionniers du genre FPS (First-Person Shooter), posant les bases pour des générations de jeux à venir. À leur sortie, ces titres étaient révolutionnaires. Les niveaux, vastes et complexes, offraient une exploration intense tandis que les combats étaient d’une brutalité jouissive. Les créatures, avec leurs têtes à faire exploser au shotgun, ont laissé des souvenirs impérissables à une génération de joueurs. Revisiter ces jeux aujourd’hui, c’est se replonger dans une époque où chaque couloir pouvait réserver une surprise mortelle.

Tranquille, tranquille

L’un des aspects les plus impressionnants de cette compilation est la quantité de contenu qu’elle propose. En plus des jeux originaux, vous avez accès à une série de campagnes et d’extensions qui ont marqué l’histoire de la franchise. Cette édition inclut même Legacy of Rust, un nouvel épisode créé en 2024. Bien que cela n’apporte pas de révolution majeure au gameplay, c’est un ajout bienvenu qui montre que même après toutes ces années, l’univers de DOOM peut encore être enrichi. Le fait de voir des nouveautés arriver dans un jeu aussi ancien est en soi une performance, et c’est ce genre de petites touches qui rendent cette compilation si spéciale.

Deux vieux potes

Si je devais choisir un élément qui m’a vraiment marqué dans cette compilation, ce serait la musique. Vous avez le choix entre les bandes-son originales en MIDI ou des versions modernisées signées Andrew Hulshult, qui apportent un coup de neuf sans dénaturer l’ambiance. Jouer avec ces musiques revisitées est un vrai plaisir. Elles arrivent à capturer l’essence du DOOM des années 90 tout en injectant une énergie nouvelle qui ravira autant les vétérans que les nouveaux venus.

Mon flingue favori

Revenir à DOOM après tant d’années, c’est comme enfiler une vieille paire de chaussures : c’est confortable, mais on se rend vite compte que le temps a passé. Les mécaniques de jeu, bien que toujours solides, montrent inévitablement des signes d’âge. Les niveaux labyrinthiques et le gameplay frénétique ont toujours leur charme, mais après 30 ans, il est difficile de les comparer aux standards actuels du FPS. Cependant, pour ceux qui ont grandi avec ces jeux, la nostalgie fait le reste, et on prend plaisir à replonger dans ce chaos pixelisé.

Le multijoueur a aussi bénéficié de cette remise à jour. Que ce soit en local avec quatre joueurs ou en ligne avec jusqu’à 16 participants, DOOM reste une expérience multijoueur satisfaisante. Les améliorations apportées au matchmaking, ainsi que la possibilité de jouer en cross-platform, ajoutent une dimension nouvelle à ces titres qui étaient à la base axés sur le solo. Cela dit, si vous êtes habitué aux FPS modernes avec leur fluidité et leurs graphismes sophistiqués, le retour à DOOM pourrait être un peu déroutant.

Un couloir, un flingue, des monstres à buter

Enfin, il est important de noter que cette compilation s’adresse avant tout aux nostalgiques. Les quarantenaires, comme moi, y trouveront un plaisir immédiat. C’est un véritable voyage dans le temps qui nous rappelle pourquoi DOOM a marqué l’histoire du jeu vidéo. Pour ceux qui possèdent déjà les versions originales, cette nouvelle édition complète est directement dans votre bibliothèque, c’est un excellent moyen de redécouvrir ces classiques, surtout avec la richesse des mods disponibles et les améliorations graphiques et techniques. Et sinon, c’est bien entendu disponible dans le Xbox Game Pass.

Cette compilation DOOM + DOOM II met en avant un monument du jeu vidéo, un héritage que peu de titres peuvent prétendre égaler. Cependant, il faut admettre que ces jeux, aussi emblématiques soient-ils, sont difficiles à apprécier pleinement si on les découvre pour la première fois en 2024. En 30 ans, les FPS ont énormément évolué. Si vous avez moins de 30 ans, mieux vaut vous attaquer à Doom Eternal, qui reprend l’essence des jeux originaux tout en la transposant dans un contexte moderne et nerveux. Mais pour les fans de la première heure, cette compilation est un incontournable.