Dans Lifeless Moon, on incarne un astronaute de l’ère Apollo, projeté dans une ville désertique sur la Lune, résultat d’une expérience des années 1970. Au fil de l’exploration, des secrets de plus en plus étranges sont révélés, et les mystères s’épaississent. Muni d’un jetpack, le joueur doit résoudre des énigmes, collecter des documents et utiliser une technologie mystérieuse pour progresser et comprendre les forces qui sont à l’œuvre dans ce lieu désolé.
Dès les premières minutes de jeu, Lifeless Moon se présente comme un walking simulator classique avec une touche de science-fiction. L’ambiance intrigante du début capte l’attention, mais malheureusement, cette première impression se dissipe rapidement. Le gameplay se résume principalement à marcher longuement dans des décors monotones, lire des notes éparpillées ici et là, et résoudre quelques énigmes qui, bien que divertissantes au départ, manquent d’originalité à long terme.
Visuellement, le jeu laisse à désirer. Les textures sont datées, donnant l’impression de jouer à un titre de l’époque Xbox 360, mais sans le charme nostalgique qui pourrait l’accompagner. Les environnements, pourtant censés représenter des paysages lunaires mystérieux et captivants, manquent cruellement de détails et surtout de beauté, du coup, on n’arrive pas à entrer dans le délire. Le personnage principal est lui aussi décevant, avec des animations rigides qui ajoutent à la sensation générale de manque de finition. Les temps de chargement, bien que courts, viennent encore briser l’immersion lorsqu’on passe d’une zone à l’autre.
Le level design, quant à lui, est peu inspiré. Les énigmes, qui auraient pu ajouter une couche de complexité et d’engagement, sont souvent trop simples et leur conception peu inventive ne parvient pas à sauver l’expérience de la monotonie. De plus, la narration, qui pourrait être le point fort d’un jeu à l’intrigue aussi mystérieuse, est ici décousue et peine à captiver. L’histoire, pourtant intrigante sur le papier, est difficile à suivre et à apprécier pleinement.
Sur le plan sonore, les choses ne s’améliorent guère. Si la musique du jeu est de bonne facture, elle est parfois mal synchronisée avec l’action à l’écran, ce qui crée un décalage plutôt désagréable. Les bruitages, quant à eux, sont quelconques, et n’apportent ni immersion ni tension à l’expérience.
Enfin, la durée de vie de Lifeless Moon est également un point de déception. En seulement 3 à 4 heures, on arrive au bout de cette aventure, un temps qui semble à la fois court et trop long, tant l’ennui peut s’installer rapidement.
Lifeless Moon aurait pu être une aventure intrigante et captivante, mais son exécution laisse malheureusement à désirer. Ce qui aurait pu être un voyage fascinant se transforme en une expérience molle et peu inspirée. Avec une technique en demi-teinte et une narration qui peine à captiver, Lifeless Moon rate le coche. Dommage, car le potentiel était bien là.