Test de Live Factory – Le petit robot qui manque de souplesse

Live Factory vous plonge dans une mystérieuse usine souterraine truffée de dangers, d’énigmes et de secrets à découvrir. Le jeu met en avant des graphismes 3D immersifs et une bande-son conçue pour vous transporter dans cette atmosphère industrielle unique. Pour progresser, il faudra user de logique et d’agilité, avec des mécanismes de gameplay variés qui se révèlent au fil de l’aventure.

Faut pas être pressé, sinon tu te feras presser

À première vue, Live Factory semble vouloir séduire avec son univers robotique et son style visuel mignon, notamment grâce à ses petits robots aux grands yeux. Cependant, l’ambiance générale reste finalement assez terne, malgré l’effort esthétique. Les décors manquent de charme et les couleurs fades ne parviennent pas à donner vie à cet environnement souterrain. On a du mal à ressentir une véritable identité artistique qui pourrait donner envie de s’immerger davantage. On n’est pas aidé non plus par l’histoire qui est random sur 20. Ce n’est pas le récit qui va nous donner envie de jouer.

C’est du slim ?

Le principal point noir du jeu réside dans son gameplay. Dès les premiers niveaux, on se heurte à un personnage qui manque cruellement de réactivité. Ses déplacements sont lourds, et il est difficile de se sentir à l’aise en parcourant les niveaux. Les animations rigides ajoutent à ce ressenti de lourdeur, et chaque saut semble hasardeux, gâchant le plaisir de jeu. Le problème est d’autant plus frustrant que les niveaux exigent parfois une précision millimétrée.

Je vais péter un boulon

Les plateformes ajoutent un peu de variété, mais l’exécution laisse à désirer. Certaines se détruisent sous nos pieds ou nous propulsent sans prévenir, mais en raison des imprécisions dans le contrôle du personnage, elles génèrent plus de frustration que de défi intéressant. Quant aux ennemis présents, ces quelques robots hostiles n’apportent rien de vraiment palpitant au gameplay, leur présence étant aussi anecdotique qu’attendue.

Le concept du jeu se révèle finalement très classique : on doit atteindre la sortie de chaque niveau tout en ramassant des collectibles disséminés sur le parcours. Un schéma maintes fois vu et revu, sans grande originalité. Les énigmes se limitent bien souvent à chercher des clefs pour déverrouiller la porte de sortie, donnant au tout un air de déjà-vu. À ce niveau, on pourrait presque croire participer à une version robotique de Fort Boyard, sans l’ombre d’un Père Fouras pour sauver la mise.

Il me fait les gros yeux

La bande-son n’aide pas vraiment à rehausser le tableau. Les musiques, bien que présentes, ne laissent pas une empreinte mémorable et les bruitages sont d’une banalité affligeante. L’immersion sonore, pourtant si cruciale pour ce type de jeu, n’est pas au rendez-vous. Cela contribue à rendre l’expérience de jeu encore plus monotone.

En conclusion, Live Factory aurait pu être un petit jeu de plateforme et réflexion sympathique, mais il est alourdi par un gameplay rigide et des mécaniques peu abouties.  Dommage, car avec plus de soin et de créativité, ce titre aurait pu se démarquer de la masse des jeux du genre.