Lulu’s Temple, c’est un peu comme ces touristes qui rentrent dans une grotte « juste pour voir » et qui finissent en légende urbaine. Ici, on incarne un archéologue un brin inconscient, qui se retrouve coincé dans une pyramide truffée de momies hostiles, de pièges sournois et d’un bon gros gardien des enfers en guise de cerise sur le sarcophage. Heureusement, on a une torche, un flingue, et un courage à géométrie variable.
Dès les premières secondes, on comprend que la torche est notre meilleure alliée. Le jeu repose sur un concept simple mais efficace : l’obscurité est totale, et il faut lancer sa torche pour révéler les pièges et les ennemis qui nous attendent dans l’ombre. Rapidement, on améliore ce précieux objet, qui devient même une arme lorsqu’on effectue un lancer chargé. Une mécanique bien pensée qui ajoute une bonne dose de tension, surtout quand on hésite entre voir ou survivre.
Côté action, Lulu’s Temple ne fait pas dans la dentelle. Le pistolet est là pour arroser les morts-vivants qui ont le malheur de croiser notre chemin, et la difficulté monte crescendo, offrant un challenge appréciable sans jamais devenir trop punitif. Se faire toucher signifie un respawn immédiat, ce qui peut être frustrant sur le moment mais empêche de perdre le rythme.
Visuellement, on est sur du pixel art minimaliste, mais avec une DA soignée qui évoque immédiatement Indiana Jones en version 2D. L’ambiance est là, les animations sont lisibles, et l’utilisation de la lumière est bien gérée. La bande-son, quant à elle, joue la carte du rétro avec une touche égyptienne, et même si elle ne marquera pas les esprits, elle accompagne l’action sans fausse note.
Avec une petite dizaine de niveaux bien rythmés, Lulu’s Temple se boucle en quelques heures, mais l’expérience reste intense et plaisante. C’est un jeu qui ne réinvente rien, mais qui exécute bien ses idées. Bref, un petit trip sympa pour une soirée en mode Indy.