Test de Marshmallow Marvin Grimvault – Une guimauve qui tente

J’ai lancé Marshmallow Marvin: Grimvault sans grandes attentes, et je dois dire que le jeu ne m’a jamais vraiment donné de raison d’en avoir. Le virage sombre et plus « adulte » annoncé par les développeurs sonne davantage comme un coup de peinture grise que comme une vraie refonte de l’expérience. Oui, Marvin troque les bonbons colorés pour des cryptes poussiéreuses, mais le gameplay, lui, reste désespérément plat.

J’ai enchaîné les tableaux sans réel entrain. Les sauts sont convenables, les pièges font leur boulot, et parfois un pic de difficulté vient casser un peu la routine. Mais jamais je ne me suis senti engagé. Il manque quelque chose d’essentiel : une idée forte, un rythme, une montée en tension, un vrai fil rouge. Ici, tout est mécanique, presque scolaire. J’ai avancé par automatisme, sans frustration, mais surtout sans plaisir.

Le level design, censé tirer parti de cette nouvelle ambiance plus oppressante, se répète rapidement. Les décors sont sombres, certes, mais pas mémorables. On sent que le jeu veut faire peur ou intriguer, sauf qu’il n’en a pas les moyens. Et comme la narration est réduite au strict minimum, je n’ai jamais su pourquoi j’étais là, ni ce que j’étais censé ressentir. Résultat : on avance, on saute, on meurt parfois, on recommence. Puis on oublie.

Marshmallow Marvin Grimvault, c’est un jeu qui n’irrite pas, mais qui ne laisse rien derrière lui. Pas de moment marquant, pas de mécanique qui accroche, pas d’univers qui donne envie de creuser. À quatre euros, il remplit peut-être sa fonction : occuper une heure ou deux. Mais même là, difficile de le recommander sans y mettre toutes les pincettes possibles.