Test de Matsuro Palette – Quand la peinture tue… littéralement !

Matsuro Palette est une bizarrerie vidéoludique qui vous enferme dans un atelier lugubre avec un tableau maudit et une hôte capricieuse. L’objectif ? Survivre sept jours en peignant ce que « mademoiselle » désire, sous peine de rencontrer une mort originale, mais toujours violente. Entre mystère et horreur, ce jeu signé Kemco s’éloigne de leurs habituels RPG en pixels pour nous offrir un OVNI où pinceaux et énigmes se mêlent dans un die-and-retry éprouvant.

Non Jingoro, on parle de peinture là

Dès les premières minutes, le concept frappe fort : on est face à un point-and-click minimaliste où chaque interaction compte. Votre tâche consiste à écouter les demandes (cryptiques) de la demoiselle dans le tableau. Par exemple, elle annonce qu’elle a faim. Logique : vous partez à la recherche d’une pomme, mais attention à la teinte exacte ! Une erreur, et c’est votre tête qui roule au sol. Le jeu tourne autour de la mécanique d’exploration d’écrans statiques pour dénicher des croquis d’objets ou d’animaux, que vous intégrez ensuite au tableau. Avec un brin de jugeote et une palette de couleurs, vous espérez satisfaire ses attentes pour gagner un jour de répit… ou mourir encore.

La couleur, un choix important

Le charme du jeu repose sur sa galerie morbide : chaque décès est unique et vient remplir un « tableau des morts » assez impressionnant. De quoi vous encourager à expérimenter… ou à vous arracher les cheveux devant les exigences souvent floues de l’énigmatique demoiselle. Malheureusement, ce concept devient vite frustrant. Comprendre ce qu’elle veut relève plus de la divination que de la logique. Et soyons honnêtes : mourir bêtement pour avoir mal choisi entre rouge vermillon et jaune de damas, ça finit par lasser.

Enfin seul?

Graphiquement, Matsuro Palette joue la carte de l’austérité. Les décors sont sombres, limite déprimants, et seules vos créations viennent injecter un peu de couleur dans ce monde oppressant. Le design de la jeune fille est une réussite : à mi-chemin entre adorable et terrifiante, elle capte l’attention et installe une tension constante. En revanche, la bande-son est une autre histoire. Les bruitages, souvent agressifs, gâchent l’immersion, et certains détails comme une vibration de téléphone ridicule achèvent de casser l’ambiance. Sans parler des bugs étranges, comme ce retour systématique à l’écran titre après chaque journée complétée. Une originalité douteuse, disons (ou un bug, clairement).

Où sont les clés de bagnole!?

Matsuro Palette est un jeu original, mais qui finit par vous noyer dans ses mécaniques frustrantes. Une fois l’excitation du synopsis passée, l’horreur laisse place à l’énervement de mourir pour des raisons absurdes. Au final, cet OVNI vidéoludique tombe littéralement (à la peinture) à l’eau. Dommage !